Depuis dix mois, un malaise couve au CHU Issad Hassani de Beni Messous. La plupart des membres de la commission des œuvres sociales (COS) dénoncent la mauvaise gestion de leur président qui, selon eux, gère les biens de la structure hospitalière, sans consultation de ses pairs ni de PV de délibération. L'opacité dans la gestion des affaires sociales des travailleurs a conduit, inévitablement, à un bras de fer entre les deux parties.« Quand bien même nous avions saisi les organes concernés tels que la Centrale syndicale, la section syndicale du CHU, l'Union locale de Beni Messous, l'ordonnateur du CHU, la direction des ressources humaines sur la gestion floue du président de la COS, nos correspondances sont restées lettre morte », martèle le porte-voix des pétitionnaires, Abderrahmane Sekkouti. Aussi, les protestataires disent décliner toute « responsabilité concernant les différentes activités liées au volet social » et ce, poursuivent-ils, au regard de « la mauvaise gestion et le flou total quant aux transactions entreprises », lesquelles se résument dans l'attribution des « prêts sociaux, la gestion de la coopérative de consommation et la cafète » qui, selon les représentants des travailleurs, « laisse à désirer ».« A quoi ont servi les 12 millions de dinars octroyés au titre de l'exercice 2006 et sur la base de quel programme d'action accorde-t-on 3 autres millions de dinars pour l'année en cours ? », s'interrogent les représentants de la COS, soulignant, par ailleurs, qu'on leur refuse et « le droit de regard sur la gestion et la tenue d'une assemblée générale ». Nous avons tenu à écouter le président de la COS, mais sans succès. Ce dernier, après nous avoir fixé un rendez-vous, s'est finalement rétracté sans justification aucune. D'autres zones d'ombre tarabustent les protestataires : les motifs de ne pas affecter un membre de l'administration dans la structure de gestion de la COS et le mutisme dont font montre les instances compétentes susceptibles d'intervenir. Forts de plusieurs documents et requêtes adressés à qui de droit, les membres protestataires qualifient la situation au sein de la COS de « pourrie et d'intolérable ». A ce titre, ils interpellent, une nouvelle fois, les organes concernés pour diligenter une équipe à même d'ouvrir une enquête sur la gestion du président de la COS jugée, selon eux, de « scélérate ». Signalons que le service comptabilité des bureaux des marchés du CHU Beni Messous fait l'objet d'une enquête menée par la brigade de la PJ et ce, suite à un détournement par un responsable d'une coquette somme évaluée à 17 milliards de centimes.