Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, reprend ses visites de travail marathon à l'intérieur du pays. Constantine. De notre bureau Pour « sa rentrée », le 4 septembre prochain, il a choisi cinq wilayas de l'Est, à savoir Jijel, Mila, Oum El Bouaghi, Constantine et Batna. Il semble que la raison principale de cette sortie présidentielle est l'inauguration du transfert des eaux du barrage de Béni Haroun vers les wilayas de Mila et de Constantine. A en juger sur le sens — géographique — de ce périple, le chef de l'Etat remontera en quelque sorte le cours du barrage de la wilaya se situant la plus au Nord (Jijel) à celle se trouvant relativement plus au Sud (Oum El Bouaghi), lesquelles seront toutes approvisionnées en eau potable à partir du grand barrage. Ces visites, auxquelles l'on voudrait imprimer le cachet du secret et de la confidence pour des raisons évidentes de sécurité, laissent apparaître malgré tout des indices aisément décodables par certaines personnes se mouvant dans les sérails locaux. Ainsi, à Jijel, à titre d'exemple, où le président de la République devrait probablement se rendre le 1er septembre, les sempiternels toilettages des artères principales sont exécutés aussi bien le jour que la nuit : aménagement, bitumage des nids-de-poule et coups de peinture sur les bordures des trottoirs sont évidemment des signes qui ne trompent même pas le dernier quidam de la ville. En plus, lors de son dernier passage, M. Sellal aurait demandé de soigner encore davantage la stèle érigée au niveau du barrage de Kissir, laissant deviner d'un air entendu une prochaine visite présidentielle. A Constantine, les agents d'entretien de l'APC du Khroub s'activent dans des opérations de désherbage et de réfection des trottoirs : le chef de l'Etat aura à inaugurer le gigantesque et superbe hôpital militaire, un hôtel haut standing et une piscine privée, ainsi que la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Idem pour la wilaya de Oum El Bouaghi où plusieurs réalisations programmées depuis la dernière visite du Président suite à laquelle il a débloqué 600 milliards de dinars vont devoir entrer en phase d'opération.