La purge dans les rangs du corps médical, annoncée précédemment par les responsables du secteur de la santé à Souk Ahras, a été concrétisée récemment par la suspension d'un autre chirurgien pris en flagrant délit d'exercice d'activité parallèle dans une clinique privée, dans la wilaya de Annaba. Il est à rappeler qu'une convention signée conjointement par la DSP (direction de Ima santé et de la population) et le praticien, interdit à ce dernier le cumul de fonctions tout en lui reconnaissant une prime complémentaire et autres indemnités en sus de son salaire. Le mis en cause doit comparaître incessamment devant une commission de discipline. Un premier chirurgien a été suspendu en décembre 2006 dans les mêmes circonstances et ce, pour une durée de trois mois. Il demeure toutefois exposé à une sanction extrême en cas de récidive. Les textes prévoient pour les cas pareils la rupture de la relation du travail et le retrait immédiat du diplôme. Détenteurs d'un véritable monopole à cause d'un déficit en chirurgiens, remontant à plus d'une décennie, quelques praticiens de Souk Ahras s'arrogent souvent le droit de piétiner les textes régissant leurs relations avec leur employeur, et font peu cas des chaînes interminables de personnes incapables de s'offrir les bienfaits de la médecine de classe. Pour parer à ce manque et mettre fin au monopole, la DSP a récemment recruté six autres chirurgiens. La gestion des officines pharmaceutiques, le rôle et prérogatives de l'unique médecin légiste et la prise en charge efficace des maladies chroniques sont d'autres chapitres qui seront pris en considération par la même direction, apprend-on auprès d'un responsable du secteur.