Les élèves ont été transformés durant ces cinq dernières années en cobayes. Depuis la mise en place des premiers nouveaux programmes en 2003, le système éducatif a connu plusieurs modifications. D'année en année, on change des choses et on introduit d'autres qu'on remplace une année après par d'autres encore. La dernière en date est bien le système de passage en première année secondaire. Ainsi, après une année d'application, l'examen du brevet de l'enseignement moyen (BEM) ne sera plus déterminant dans le passage en première année secondaire. Vivement critiqué par le président Bouteflika en juin dernier, le système de passage basé uniquement sur la note obtenue dans cet examen sera revu. Le ministre de l'Education nationale a pris la décision de le modifier en instituant « un coefficient équitable », suivant les recommandations du chef de l'Etat. Il a suffi donc que le Président exprime son mécontentement pour que l'on revoie le système fraîchement réformé. Ainsi, à partir de cette année, le système de calcul de la moyenne de passage en première année secondaire sera basé sur un coefficient égal entre la moyenne annuelle et celle obtenue aux épreuves du BEM. Ce n'est cependant pas la première fois qu'on applique un nouveau mode et, au bout d'une année, on décide de le remodeler. Comme s'il s'agit de simples tests. On a vu cela aussi lorsque le ministère de l'Education nationale avait décidé, à la rentrée scolaire 2006-2007, de « décaler » l'enseignement de la langue française à la troisième année primaire, après l'avoir avancé de la quatrième année à la deuxième année primaire l'année d'avant. Que du replâtrage !
