Hocine Aït Ahmed, le leader charismatique du FFS, a quitté le territoire national hier matin après une visite de sept jours effectuée dans le pays à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la Révolution. Aït Ahmed, qui a animé une conférence-débat le lendemain de son arrivée en Algérie sur la guerre d'Algérie, le 31 octobre dernier, a tenu à participer également au conseil national de sa formation qui a eu lieu jeudi dernier, avant de repartir à Lausanne, en Suisse, où il vit avec sa famille. Son retour a été marqué, selon les termes d'un communiqué laconique de son parti parvenu hier soir à notre rédaction, par une escale à Paris, la capitale française, où il aurait rendu visite à son « camarade et frère Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne ». Yasser Arafat, rappelle-t-on, est depuis quelques jours entre la vie et la mort, étant dans un coma « irréversible », à l'hôpital de Percy Clamart, hôpital militaire. La venue d'Aït Ahmed en Algérie à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution a surpris plus d'un, d'autant plus qu'il n'a pas mis les pieds sur le sol algérien depuis cinq ans. Son dernier séjour remonte à l'élection présidentielle de 1999, à laquelle il s'était présenté. Mais, pour des raisons de santé, il était contraint d'interrompre sa campagne électorale pour subir des soins à l'étranger. Depuis, Aït Ahmed continue à gérer le parti de son « exil ».