Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, a accordé un entretien à la revue Salem News où il a abordé plusieurs questions d'actualité liées à son département. Il a précisé la position du ministère sur les faux moudjahidine, précisant notamment : « Il faut dire qu'il n'y a pas de faux moudjahid, mais il y a moudjahid et non-moudjahid. Le ministère, en concertation avec l'ONM, adoptera une position durant le 10e congrès, dont la date est fixée pour le 1er décembre prochain. Le sujet sera abordé et les mesures nécessaires seront prises en toute responsabilité et transparence loin des surenchères et des exploitations conjoncturelles. » Il ajoute plus loin : « Nous examinerons toutes les situations en fonction des informations et des témoignages dont nous disposons avec les parties concernées, loin du règlement de compte et des suspicions. » Concernant l'écriture de l'histoire, le ministre affirme : « Nous avons depuis des années entamé un travail de regroupement et de collecte de milliers de témoignages vivants et nous avons encouragé l'écriture de dizaines d'ouvrages avec la réalisation de fresques et d'œuvres d'art. Ces fonds documentaires constituent pour le ministère un héritage vivant et effectif, ils seront mis à la disposition de notre élite, des chercheurs et des professeurs intéressés par l'histoire nationale. » A une question sur les pieds-noirs et les harkis, le ministre fait dans la nuance. A ses yeux, « le sujet recouvre une sensibilité particulière ». Selon lui, il y a des arrière-pensées à peine voilées de certains cercles qui « appellent à tourner la page définitivement ». Il qualifie les relations algéro-françaises de « positives. Il y a une volonté sincère de l'Algérie et de la France de tourner la page avec une démarche concertée dans l'intérêt partagé. »