Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, a reconnu, en mai 2002, l?existence de «quelques groupes spécialisés dans le trafic des attestations au niveau de certaines directions des mou-djahidine». Tout en signalant l?absence de chiffres fiables sur le phénomène, il a affirmé que les services de son département sont arrivés à «mettre la main sur certaines traces du trafic». Dans ces déclarations, devant des directeurs des moudjahidine du territoire national, M. Chérif Abbas a notamment souligné que «la déficience de la surveillance et la non-maîtrise de la gestion des dossiers au niveau des services extérieurs du ministère, particulièrement durant la dernière décennie, ont enfanté des dépassements, effrayants pour certains, ce qui explique le doute qui a plané sur l?authenticité du statut de moudjahid». Le premier responsable du secteur a précisé, par ailleurs, que l?affaire des faux moudjahidine ne concerne que les dossiers déposés pour la demande des attestations communales, qui se sont accumulés et n?ont pas été traités avec beaucoup de «sérieux et de sévérité». Il a également lancé un appel pour que cessent de telles pratiques afin que la gestion ne se base plus sur la bureaucratie.