Selon le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès, le dossier sera déterré et des mesures seront prises «en toute responsabilité et transparence, loin des surenchères et des exploitations conjoncturelles». Le ministère des Moudjahidine compte déterrer le dossier des «non-moudjahidine». Dans un long entretien accordé à la revue Salem News, Mohamed Chérif Abbès s?est engagé à agir. «Le ministère, en concertation avec l?ONM, adoptera une position durant le 10e congrès, dont la date est fixée pour le 1er décembre prochain. Le sujet sera abordé et les mesures nécessaires seront prises en toute responsabilité et transparence, loin des surenchères et des exploitations conjoncturelles», a-t-il souligné. C?est la première fois qu?un haut responsable de l?Etat promet de prendre une position officielle par rapport à la question des faux moudjahidine. L?inscription de ce dossier ô combien sensible et longtemps tabou à l?ordre du jour du 10e congrès de l?Organisation nationale des moudjahidine, prévu en décembre prochain, est en soi une première. Selon Mohamed Chérif Abbès, l?examen «des situations» se fera en fonction «des informations et des témoignages dont nous disposons avec les parties concernées, loin du règlement de compte et des suspicions». Dans cet ordre d?idées, le ministre des Moudjahidine préfère parler de non-moudjahidine plutôt que de faux moudjahidine. «Il faut dire qu?il n?y a pas de faux moudjahid, mais il y a moudjahid et non-moudjahid», a-t-il tenu à préciser. Dans une récente déclaration à la presse, le ministre des Moudjahidine avait révélé que plus de 10 000 «non-moudjahidine» ont été recensés après une opération d?assainissement des listes initiée par ses services. Une opération en passe d?être bouclée, a-t-il ajouté. A la suite de cette opération, un certain nombre d?«usurpateurs» de la qualité de moudjahid ont été sommés de rembourser les pensions et les indemnités qui leur ont octroyées par le Trésor et de restituer les attestations qui leur ont été délivrées.