Le doyen des cardiologues algériens, le professeur Rachid Smati Mostefaï, qui s'est éteint suite à une longue maladie vendredi à l'âge de 90 ans, a été enterré hier au cimetière de Ben Aknoun accompagné d'une foule constituée de sa famille, de ses amis et de ses disciples. « C'est le doyen des cardiologues algériens et c'est un grand homme. Il a consacré sa vie à la médecine algérienne », dira le Pr Nibouche, cardiologue et actuel président de la Société algérienne de cardiologie. Le défunt Rachid Smati Mostefaï s'est distingué en tant qu'auteur de plusieurs publications médicales et d'éminents travaux reconnus au niveau national et international. Fondateur et premier président de la Société algérienne de cardiologie, le professeur Mostefaï s'est longuement interessé aux maladies cardiovasculaires, dont les valvulopathies. Disciple du Pr Le Negre à Paris, une référence interationale en cardiologie, l'ex-chef de service au pavillon Ibn Z'hor de 1965 à 1987 à l'hôpital Mustapha Pacha, à Alger, a participé à de nombreux colloques et travaux portant sur la spécialité. Ses amis et ses proches évoquent avec émotion et beaucoup de regret son professionalisme et ses qualités. Ils sont unanimes à dire qu'il était un grand homme au plan humain et scientifique. « Il est d'une bonté extraordinaire. Il a toujours été proche aussi bien de ses élèves que de ses malades », témoingne Dr Tahmi, cardiologue connu des milieux sportifs, un de ses derniers élèves. Pour lui, Pr Mostefaï est l'un des premiers aux côtés des Prs Toumi et Boudjelab à lancer la cardiologie en Algérie. « Il est le maître de la cardiologie », a-t-il ajouté.