C'est aujourd'hui que s'ouvre à Alger la semaine culturelle de Skikda. Entrant dans le cadre des festivités de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe », le séjour de Skikda à Alger durera cinq jours et aura à transférer vers la capitale une brise du raffinement skikdi. La commission qui a eu à préparer l'événement tout en cherchant à éviter de titiller les sentiments d'un terreau culturel local pas toujours hétérogène, encore moins analogue, tentera, à sa façon, de donner une bonne impression et pourquoi pas, bousculer le lyrisme Blidéen ou la perception originale des Tlémcéniens et autres Béjaouis . Bref, forte de plus de 150 personnes, la délégation de Skikda comprend tout de même quelques uns des maîtres maloufjis locaux qui, comme Cheikh Rouana ont largement eu le temps de prouver leur talent. Ce dernier, avec l'autre mélomane Skikdi, Ahmed Chekkat resten,t et de loin, les valeurs lyriques les plus sûres de l'antique Russicade. Les fans de l'andalous trouveront leurs notes avec la composante de la troupe El Fen Oua El Assala. L'aspect festif du déplacement est appuyé par une pléïade de chanteurs de Raï et pas des moindres. H'sinet, l'enfant adoptif de Skikda, tout comme les Chebs Abdou, Sedhane et Djamel Sghir se relayeront avec le groupe moderne Club 21 pour assurer trois soirées consécutives. Du Chaâbi est également au programme et les deux figures locales, Djelouaji et Medjekane auront l'honneur de clôturer la semaine.Parallèlement, plusieurs expositions thématiques se tiendront et tenteront de donner un aperçu honorable du fait culturel skikdi. Plusieurs artistes peintres, des artisans et des écrivains présenteront leurs œuvres. Donc, cette manifestation qui s'annonce assez riche témoigne en fait que les valeurs existent à Skikda et par ricochet, la semaine à Alger aura à reposer l'éternelle problématique du fait culturel local. Car si la ville dispose d'un tel potentiel, pourquoi continue t-elle à se morfondre dans un long automne culturel ? Les retrouvailles d'Alger sonneront-elles le réveil tant attendu des artistes locaux ou alors, une fois chez eux, renoueront-ils avec leurs chamailleries et autre hibernation. Donnons leur une chance…qui sait !