Las d'être impunément importunés ou agressés par des voyous qui se permettent d'escalader - individuellement ou en groupe - la clôture de l'établissement pour y pénétrer et se fondre au milieu des élèves, les lycéens et les professeurs du lycée Saâdane ont observé, avant-hier, une grève d'une demi-journée afin d'attirer l'attention des autorités compétentes sur l'insécurité qui règne à l'intérieur comme aux abords immédiats de l'établissement. Il faut préciser que cet établissement, ex-institut islamique de Biskra, est mal configuré et, qui plus est, dispose de 3 immenses cours, au départ simplement grillagées et difficiles à surveiller convenablement la quatrième ayant été troquée, à la fin des années 1980, contre la réalisation d'une clôture en dur qui s'est avérée par la suite pas très haute pour dissuader les voyous de l'escalader. Cette 4e cour, cédée à la wilaya, a servi comme terrain de foot de proximité à la cité Izdihar voisine, puis comme assiette pour la construction du nouveau siège de la cour de justice de Biskra. Quant au nouveau siège de la daïra, on est en train de le bâtir sur l'autre partie de cette ancienne cour du lycée, elle-même édifiée sur les vestiges du mausolée de Sidi Sahbi et de son cimetière. Quoi qu'il en soit, pendant que leurs enseignants observaient l'arrêt de travail à l'intérieur de l'établissement, une partie des lycéens serait, selon des témoins oculaires, sortie dans la ville et aurait bloqué, une heure durant, la circulation au carrefour de l'entrée ouest de la ville de Biskra. Ce carrefour, bien que situé juste en face du lycée à 300 m d'un commissariat et à 400 m d'une brigade de gendarmerie, n'est pas sécurisé.