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Les marécages de la cité Ferrad
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2004

Dès que les vannes du réseau d'alimentation en eau potable sont ouvertes, la cité des Frères Ferrad, implantée sur la zone est de Aïn El Bey, se transforme en un immense cloaque nauséabond sillonné de long en large par des crevasses dont quelques-unes sont assez profondes pour constituer autant de pièges mortels pour les enfants qui y feraient une chute.
A la tombée de la nuit, le spectacle qui s'offre aux yeux des visiteurs est presque irréel. Les fuites issues du réseau d'AEP se comptent par dizaines, déversant de partout des quantités d'eau incalculables qui rendent à certains endroits la circulation automobile impossible. Par ailleurs, les énormes fuites provenant du réseau des eaux usées s'écoulent pour former d'énormes mares assez puantes pour dissuader l'animal le plus répugnant de s'y aventurer. Un tableau cauchemardesque accentué par la faible lueur d'un éclairage public inexistant en de nombreux endroits de cette cité à laquelle on avait pourtant attribué le statut de zone résidentielle. Constituée d'une double voie, l'avenue principale de cette cité est la seule artère digne de ce nom. Pour le reste, les représentants du comité de quartier, l'association En Nour, affirment qu'ils ont usé de toutes les voies de recours pour tenter de remédier à cette lamentable situation, en vain. « En désespoir de cause et pour nous faire entendre des plus hautes autorités de la ville, nous sommes allés jusqu'à bloquer la voie donnant accès à l'aéroport Mohamed Boudiaf », nous signale Mohamed Salah Nadouri, président de cette association. Documents justificatifs à l'appui, il insistera sur toutes les nuisances et les nombreux aspects négatifs dont souffrent les habitants de la cité. « Comme vous l'avez constaté de visu, les chaussées sont à l'état primitif, pas de structures sanitaires, ni d'infrastructures sportives ou culturelles, absence totale d'espaces verts ou de loisirs, prolifération de moustiques en raison de l'état lamentable des vides sanitaires et des caves des immeubles. Par ailleurs, les habitants sont confrontés à un problème crucial du transport public. Il est inconcevable que pour notre agglomération qui compte 10 000 habitants environ, seule la desserte vers le centre-ville est assurée. Quand aux citoyens désireux de se rendre vers les cités Boussouf, SMK, Djebel Ouahch ou la nouvelle ville, ils sont obligés de se rendre à pied et par tous les temps jusqu'au carrefour Zouaghi pour prendre un bus. Face à cette situation intenable, nous avons sollicité les autorités de tutelle afin qu'un arrêt de bus soit programmé sur les deux rives de notre cité et que les transporteurs soient soumis à un itinéraire à l'intérieur de la cité. Enfin, nous avons également attiré l'attention de la plus haute autorité de la ville sur l'aggravation du phénomène de la délinquance, notamment des dealers dont les pratiques se font au grand jour. » Pour le président de l'association En Nour, le laxisme des services compétents est directement responsable de la déliquescence de la cité et, à ce titre, il envisage, avec l'adhésion totale des habitants, de sensibiliser la société civile à travers une opération consistant à placer de part et d'autre de la route principale des banderoles dénonçant les problèmes des riverains. « Une action pacifique dont la légitimité aurait peut-être un meilleur impact que la précédente », espère ce sexagénaire dont la ténacité et la farouche détermination laissent espérer de meilleurs lendemains pour la communauté de cette cité oubliée, comme tant d'autres malheureusement.

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