Définitivement débarrassé de ses ennuis judiciaires, suite à une décision de la chambre pénale de la cour de Constantine, l'ex- P/APC de Aïn Smara, élu sur une liste indépendante est, dit-on, sollicité par son entourage pour briguer un autre mandat à la tête de cette assemblée élue. Condamné, en 2006, à une année de prison ferme, assortie d'une amende de 50 000 DA, l'ex-maire de Aïn Smara, Zoubir Nouri, était, en effet, poursuivi pour détournement et dilapidation de deniers publics, ainsi que pour faux et usage de faux. Selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, il a été retenu contre lui un certain nombre de griefs dont on citera, entre autres, la suppression des noms de 16 bénéficiaires de biens sociaux, remplacés par des citoyens qui ne remplissaient pas les conditions requises, et le détournement de produits alimentaires pour un montant de 1 272 000 DA, dans le cadre du couffin de Ramadhan. Cela étant, il est à souligner que l'ex- P/APC de Aïn Smara avait décroché les premières consultations locales de 1997, en se retrouvant propulsé à la tête de la troisième commune de la wilaya, l'unique APC à être gérée par une liste indépendante. Destitué deux ans après, suite à un retrait de confiance des élus de l'assemblée communale de Aïn Smara, il prendra sa revanche en étant réélu une nouvelle fois lors des élections locales de 2002. Aujourd'hui, à moins de trois mois des joutes électorales de 2007, l'entourage de Zoubir Nouri laisse entendre que ce dernier pourrait tenter l'aventure une troisième fois, et se présenter aux locales de novembre, toujours sous la bannière d'une liste indépendante. A ce titre, l'on croit savoir que l'ex- P/APC de Aïn Smara envisage de saisir Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, pour qu'il procède à sa réhabilitation au sein du conseil communal, conformément à la décision n° 5 / 20 du 4 janvier 2005 de la DRAG, qui stipule que la suspension de Nouri Zoubir de son poste de P/APC devenait effective, à compter de cette date et ce, jusqu'à la prononciation du jugement définitif dans cette affaire. Au demeurant, si les services de la wilaya appliquent cette décision, l'ex-président de l'APC de Aïn Smara devrait pouvoir réintégrer le conseil communal, mais comme élu seulement, étant donné qu'il avait antérieurement fait l'objet d'un retrait de confiance par ses pairs.