A quelques jours seulement du mois de Ramadhan, les membres de la section syndicale de l'Eurl développement semences et plants (FSPP) de Ouled Mansour dans la commune de Taher relevant de la direction générale du groupe développement des semences et plants (GDSP), sise à Tadmaït, interpelle le secrétaire général de la centrale syndicale UGTA, pour dénoncer la privation de 19 travailleurs du bénéfice des arriérés de salaires, cumulés entre septembre 2006 et avril 2007. Selon les documents, qui nous ont été remis par les syndicalistes, lesquels nous ont montré les preuves de l'affiliation à la caisse de sécurité sociale de travailleurs privés de salaires, la liste du personnel en poste concerné par le paiement de ces arriérés était composée de 34 personnes pour un montant global de 5 097 211,95 DA, cotisations et impôts compris. Cette somme devait être prise en charge par le gouvernement, après les accords conclus avec l'UGTA. A leur grande stupéfaction, les représentants des travailleurs, qui assurent que l'argent a été débloqué par les pouvoirs publics, découvriront que la demande de paiement établie par le gérant de l'Eurl ne touche que 15 travailleurs totalisant un montant net de 1 756 671,63 DA. Dans la demande de paiement, il est bien précisé la sollicitation du règlement des arriérés de salaires « jusqu'à fin avril 2007 pour une partie des ouvriers ». Devant cette « injustice intolérable » les travailleurs s'étonnent que les autres filiales « aient reçu leurs arriérés en deux tranches (juin et juillet), alors que celle de Taher a été injustement écartée ». Il y a lieu de signaler que dans une lettre adressée aux gérants des filiales, la direction générale de la GDSP informe que le gouvernement a décidé le règlement des salaires des Eurl, mais insiste en même temps sur la lourde responsabilité pénale des gérants dans l'octroi de ces salaires. La missive annonce aussi l'engagement d'un audit, après le versement de ces salaires et que « toute anomalie détectée sera sévèrement réprimée juridiquement ». Profondément indignés par la privation des 19 travailleurs de leur « droit légitime le plus élémentaire », les syndicalistes s'en remettent à Sidi Saïd pour faire bénéficier les écartés, dont la situation des familles respectives est jugée « alarmante », vu le tarissement de ressources financières.