Les pensions des anciens combattants algériens dans l'armée française ont été revalorisées. Elles ont été quadruplées, passant de 110 euros à 490 euros par an. Cela a été opéré conformément à la loi sur la décristallisation des pensions des anciens combattants ayant lutté contre les fascistes et les nazis. Quelque 28 000 vétérans sont concernés par cette revalorisation tant attendue. Au total, le gouvernement français versera 50 millions d'euros par an à ces combattants algériens. La mesure, introduite dans la loi de finances pour 2007, représente un coût total de 110 millions d'euros par an pour l'ensemble des vétérans se trouvant dans 23 pays, essentiellement en Afrique du Nord. C'est surtout en réaction à l'appel pour l'égalité des droits, lancé par l'équipe du film Indigènes, que le gouvernement français avait décidé d'une revalorisation des pensions versées aux anciens combattants de toutes les ex-colonies françaises. Après avoir vu le film à sa sortie en septembre 2006, le président Chirac s'était attribué l'initiative de la décristallisation partielle des pensions et il avait alors annoncé son intention de « poursuivre ce mouvement afin permettre de rendre à ces combattants l'hommage qui leur est légitimement dû ». Mais aussi, c'est suite à la pression des anciens combattants des ex-colonies françaises et au soutien que les associations locales leur ont apporté qui ont permis d'obtenir une satisfaction — encore partielle — de leurs revendications. L'Association des anciens combattants algériens avait exigé des autorités françaises la reconnaissance des droits moraux et matériels de leurs familles, mais aussi à les indemniser en leur accordant une pension équivalente à celle des combattants français.