Des Skikdis vont vivre dans des immeubles comme on en voit sous d'autres cieux, mais, attention, l'entretien, si c'est une chose aisée, ne se fait pas tout seul. Ouf, c'est la fin du cauchemar ! Après plusieurs années d'attente et de sacrifices, nous pouvons aujourd'hui souffler …c'est un jour de fête, je peux désormais offrir à ma famille le confort et la sécurité qu'ils avaient tant espérés… » Ce sont là quelques impressions recueillies sur place auprès de citoyens bénéficiaires des nouveaux logements AADL. En effet, après un retard de 38 mois, les 200 logements F3 et F4 de la cité Salah Boulkeroua, réceptionnés par l'agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), ont enfin été distribués, mardi dernier, en présence du chef de l'exécutif et des autorités locales dans une atmosphère de joie et de convivialité. Le programme, qui comprend 500 logements, 200 au niveau de Salah Boulkeroua et 300 à Merj Edib, a été confié à une entreprise chinoise. Ces résidences modernes et sophistiquées changeront totalement le mode de vie des 500 nouveaux locataires qui, pour la plupart d'entre eux, vivaient soit chez leurs parents depuis des années dans un petit appartement « entassés les uns sur les autres », soit n'avaient cessé de déménager, ou encore étaient locataires, qui espéraient une seule chose : devenir propriétaires. En plus de la stabilité et du confort matériel et moral que leur offrent ces habitations, diverses prestations de services contribueront significativement à améliorer leur cadre de vie. Une gestion technique, assurée par un personnel spécialisé, à savoir un gérant de cité, femmes de ménage, agents de maintenance et gardiens d'immeubles, facilitera le quotidien des résidents. Cette structure veillera notamment à la maintenance des équipements, ascenseurs et pompes à eaux, ainsi qu'à l'entretien et au nettoyage des espaces communs. Nous avons, néanmoins, rencontré quelques mécontents qui crient à l'injustice quant à la distribution des logements. Quelques pères de famille, exaspérés, diront ceci : « Ce que nous aimerions savoir, c'est que sur quelles bases ont-ils procédé pour répartir les habitations ? » L'un d'entre eux ajoutera : « Je me retrouve au 10e étage, mon voisin, qui n'a que trois enfants a, quant à lui, bénéficié d'un appartement au 3e étage. Dites-moi où est la justice dans tout ça ? En plus, toutes nos tentatives de recours n'ont malheureusement rien donné ». Entre joie et colère, les sentiments étaient partagés, mais le plus important dans tout cela est qu'avec leurs appartements ils assurent leur avenir et celui de leurs enfants, lesquels ont longtemps souffert de la crise du logement. Tout ce qu'on peut souhaiter maintenant, c'est que le calvaire prenne fin également pour les 300 nouveaux locataires de Merj Edib, qui espèrent vivre la même joie que leurs concitoyens. Selon une employée de l'AADL, « La distribution des appartements de Boulkeroua s'achèvera probablement vers la fin de cette semaine, ou au plus tard au début de la prochaine ; celle de Merj Edib, quant à elle, est prévue pour le mois de novembr ». En attendant, « Saha ramdankoum », et bienvenue chez vous.