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Le jeûne, un acte dévotionnel
Publié dans El Watan le 15 - 09 - 2007

Après les considérations contingentes relatives à la crise morale et idéelle que nous traversons, nous autres musulmans, de par le monde, il nous semble judicieux de revenir aux fondamentaux d'une pratique culturelle communautaire aussi importante.
Nous essayerons de saisir ensemble, par intellection et par goût, les sens inhérents au jeûne. L'observance du jeûne de la lunaison Ramadhan est un acte dévotionnel central dans la vie religieuse des croyants musulmans pratiquants. Simplement, cette observance ne se veut pas comme une insignifiante privation. Elle implique une dimension personnelle de maîtrise de soi, une dimension transversale de solidarité et d'entraide, ainsi qu'une autre de détachement et d'élévation spirituelle. Le jeûne est une école de vie, de patience et de courage. Jeûner revient à s'alléger des pesanteurs de la quotidienneté et à se débarrasser des scories de la vie en régulant les pulsions et en jugulant les désirs. Le jeûne est une école où l'on apprendra à se maîtriser devant le légitime — et, il n'y a pas plus légitime que de manger et de boire surtout lorsqu'on a faim et soif — afin d'être capable a fortiori de se retenir devant l'illégitime. Quant à la dimension sociale, elle a trait à la vie dans la cité. Elle implique la solidarité et la générosité beaucoup plus qu'à l'accoutumée, puisqu'on est tenu d'être généreux à tout moment de l'année. Mais, durant le mois de Ramadhan, on est beaucoup plus sensible à la souffrance des indigents et des nécessiteux. Parce que, lorsque le jeûneur est tenaillé par la faim, il pense ipso facto à ceux qui n'ont pas choisi de jeûner. En outre, il a l'espoir de rompre son jeûne le soir alors que d'autres ne peuvent nourrir cet espoir. Mieux encore — ou pire — on peut toujours, lorsqu'on est au bord de l'inanition, suspendre sa pratique. Mais qu'en sera-t-il pour ceux auxquels la faim et l'asthénie sont imposées ? C'est pour cela que l'élan d'entraide et de solidarité est plus grand en cette période bénie. Il se concrétise par le fameux couvert de « l'enfant de la route » que chaque famille se doit de réserver à celui ou à celle qui vient partager le repas de rupture du jeûne. Enfin, la dimension spirituelle est la plus recherchée. A la fatigue physique répond une quiétude intérieure. Une véritable ataraxie caractérise l'être désormais débarrassé de ce qui n'est pas divin pour laisser place aux grâces célestes. Par le jeûne, on goûte dans une approche ascétique à la saveur de l'anachorèse. Enclin à la paix, le jeûneur ne nourrit aucune intention belliqueuse et n'ourdit les trames d'aucune conspiration. Conformément à l'aphorisme bien connu du Prophète : « Si quelqu'un te cherche noise pendant que tu jeûnes, réponds : ‘‘Paix ! Je suis jeûneur.'' », l'observant développe une disposition toute particulière au pardon et à la réconciliation en purifiant son cœur de toutes les rancœurs et en assainissant son âme de toute animosité infâme. Alors, lorsque dans une compréhension insane et totalement contraire à toutes les valeurs spirituelles, le déchaînement de violence s'accentue durant ce temps fort de miséricorde, il y a de quoi s'interroger sur le sens de l'enseignement religieux prodigué afin d'élever l'âme humaine. Mais, nous ne désespérons pas et continuons à croire en l'invincible espérance en Dieu. Dieu d'amour et de miséricorde.
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