Quarante-huit mille cinq cents étudiants dont 13 266 nouveaux inscrits, 1200 étudiants en post-graduation, 1271 enseignants permanents et 950 enseignants vacataires, 1 enseignant pour 45 étudiants à la faculté de droit et 1 enseignant pour 7 étudiants à la faculté des sciences de l'ingénieur : quelques-uns des chiffres avancés par le professeur Baba Ahmed, recteur de l'université Saâd Dahlab de Blida, lors d'un point de presse relatif à la rentrée 2007-2008. Un déficit de 3200 places pédagogiques est attendu mais le recteur a semblé très optimiste avec les garanties offertes et/ou promises par le wali de Blida, « à titre temporaire » comme il sera précisé, pour l'affectation de structures de formation. Les salles des résidences universitaires seront mises à contribution ainsi que l'optimisation de l'utilisation des locaux et le travail le jeudi après-midi jusqu'à 16h30. « Le déficit peut découler d'une mauvaise répartition des places et des locaux pédagogiques et seul le recours à l'informatique peut résoudre de nos jours ce genre de problèmes avec l'utilisation rationnelle de cet outil et l'optimisation à partir de la recherche opérationnelle », précisera le recteur. Un détail montrant le profil régional, sinon national, de la formation universitaire apparaît avec la révélation du taux de 73% des nouveaux inscrits versés vers les filières de lettres et sciences sociales, droit et sciences économiques. « 60 à 70 % des nouveaux bacheliers sont de la série lettres, d'où un appel à des enseignants vacataires qui totalisent près de la moitié du nombre pour la faculté des lettres et sciences sociales », précisera le professeur Baba Ahmed. Il est loin le temps de la vocation technique et technologique de l'Université de Blida, du temps du Centre universitaire de Blida (CUB) en 1981, puis des Instituts nationaux des études supérieures (INES). L'Université de Blida s'enorgueillit aujourd'hui de renfermer en son sein 7 facultés chapeautant 30 départements, 17 laboratoires de recherche, une station expérimentale, une clinique vétérinaire, un centre d'enseignement intensif des langues et un centre de calcul.Elle se trouve également parmi les 10 universités algériennes où existe le système LMD avec 4 mastères totalisant 62 étudiants pour l'année en cours dans des spécialités devenues rares : électronique, chimie, mathématiques et informatique. 3 écoles doctorales sont déjà opérationnelles depuis l'année 2006 et il est remarqué une forte prédominance de l'école de français avec 60 doctorants. Pour l'année 2007/2008, il est enregistré 5081 étudiants inscrits en mastère, soit plus de 40 % de l'ensemble et, à ce nombre croissant, il est proposé en projet à court terme l'institution du télé-enseignement. Un don chinois de l'entreprise Huawei, en relation avec Algérie Télécom, permet à l'université de disposer d'équipements pour visio-conférence d'une valeur dépassant 1,2 million de dollars. Reste que la mise en place des structures se trouve liée à des appels d'offres et l'ouverture de marchés se trouve quelque peu freinée par les derniers scandales ayant entraîné l'emprisonnement du directeur des œuvres sociales universitaires de Blida et la suspension de hauts cadres de la wilaya.Un effort particulier a été accompli avec le lancement d'un bulletin bimensuel d'informations générales dont le numéro 00 est déjà disponible et le projet de lancement de 2 revues spécialisées. Le site Web de l'université nécessite un relookage, selon le recteur qui s'était montré particulièrement fier d'annoncer les nombreux contrats de formation des personnels administratifs et des enseignants ainsi que les échanges avec les grandes écoles étrangères, permettant ainsi à l'Université de Blida d'aborder les années à venir avec plus d'optimisme.