Le 021 48 15 24 est le numéro mis par le ministère des affaires religieuses à la disposition du citoyen pour dénoncer tout prêche subversif ou autre dépassement ou encore l'anarchie dans les appels à la prière. Vu le rôle primordial que les mosquées jouent dans l'orientation, bonne ou mauvaise selon le discours adopté, le citoyen est appelé à participer pour protéger notre jeunesse de la dérive. Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a mis à la disposition des citoyens un numéro vert leur permettant de dénoncer tout dépassement enregistré dans les mosquées. La ligne verte ( 021 48 15 24) est disponible à longueur d'année, les week-ends et même les jours fériés, nous a indiqué M. Tamine, chargé de la communication au ministère. A la suite de l'appel du citoyen, une commission d'enquête est mise en place afin de prendre les mesures adéquates conformément à la loi en vigueur, a-t-il précisé. De son côté, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah a souligné hier, en marge de la cérémonie de l'ouverture des plis relatifs à la construction de la Grande mosquée d'Alger, que son département a pris des mesures nécessaires pour mettre un terme aux dépassements de certains imams qui appellent les adolescents au djihad. Il a révélé, en réponse aux questions des journalistes, que son département a recensé six cas de prêches subversifs dans différentes wilayas du pays. Pour lui, les prêches incendiaires ne sont pas uniquement faits dans les mosquées et peuvent exister dans n'importe quel autre secteur. «Il ne faut pas s'affoler et s'en prendre à toutes les mosquées du pays car les prêches subversifs sont des cas isolés. Nous avons pris les dispositions nécessaires pour juguler ces pratiques», a dit le ministre. L'une des mesures «préventives» prise par le département des Affaires religieuses et des Wakfs est de confier l'enseignement et le prêche dans la mosquée aux cadres universitaires . «Le recrutement des imams-enseignants est uniquement ouvert aux universitaires (les diplômés dans les sciences de la chari'a), alors que pour les contractuels et les bénévoles, il est aussi souhaitable de trouver des universitaires», nous a indiqué Abdellah Tamine, directeur de la communication au ministère. Il est utile de rappeler que le ministère a installé pas moins de 140 inspecteurs à travers l'ensemble des 48 wilayas du pays ainsi que 07 inspecteurs centraux qui sont chargés d'opérer des contrôles inopinés dans les lieux de culte. «En cas de dépassement grave, des poursuites judiciaires sont prises à l'encontre de l'imam concerné et si la faute est légère, le cas est examiné par une commission de discipline qui décide des mesures adéquates à prendre selon le degré de gravité de l'erreur», a tenu à rappeler notre interlocuteur. L'organisation des horaires de l'appel à la prière constitue également une préoccupation pour le ministère des Affaires religieuses. En effet, selon le même responsable, «les imams sont rappelés à l'ordre pour ne pas laisser perdurer cette anarchie dans les horaires d'appel à la prière». C'est dans ce cadre que la décision de rediffuser l'appel à la prière à la radio et la télévision a été prise. Grande mosquée d'Alger / Architecture Le Président choisira le lauréat l Les plis pour le concours d'architecture du mégaprojet de la Grande mosquée d'Alger, pour lequel 17 bureaux d'études algériens et étrangers ont soumissionné, ont été ouverts hier mardi, pour la sélection de cinq d'entre eux, d'ici à début octobre. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika choisira lui-même le lauréat parmi les cinq bureaux choisis par le comité de sélection», a déclaré le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, lors de la cérémonie d'ouverture des plis, à Dar El Imam, à Alger. La sélection se fera sur plusieurs étapes : D'abord, ouverture des plis et vérification des dossiers administratifs puis, contrôle des offres financières et techniques et de leur conformité avec le cahier des charges. Les bureaux d'architecture qui ont soumissionné pour le projet de la Grande mosquée d'Alger sont de 11 nationalités : 4 algériens, 3 français, 2 allemands, un germano-tunisien, un égyptien, un libanais, un iranien, un canadien, un espagnol, un sud-coréen et un chinois. Quel coût pour le projet ? l Interrogé sur le coût de ce projet, M. Ghlamellah a dit qu'il était «difficile d'en fixer le montant à l'heure actuelle». Bien qu'entièrement prise en charge par le budget de l'Etat, la Grande moquée d'Alger «pourrait bénéficier de donations, sous forme de wakfs, ce qui aidera dans sa gestion», a-t-il ajouté. La société canadienne Dessau-Soprin, chargée du suivi technique de la construction, empochera, à elle seule, 1,37 milliard de dinars pour la mission de l'assistance technique. Quant au délai de réalisation, Dessau-Soprin l'estime à 76 mois . Le plus grand minaret du monde l Construite sur une superficie de 20 hectares, la grande mosquée d'Alger comptera le plus grand minaret au monde, d'une hauteur de 300 mètres et composé de dix étages. Le minaret qui sera ouvert aux visiteurs, disposera d'une salle de conférences de plus de 1.500 places, d'une maison du Coran et d'un centre des sciences culturelles. Aussi, trois bibliothèques et médiathèques, d'une capacité de 1.500 places chacune, seront mises à la disposition des étudiants et des chercheurs. Une quarantaine de boutiques destinées aux métiers de l'artisanat, un musée dédié à l'histoire d'Algérie et plusieurs centres de recherches y sont également prévus. Un hôtel de 300 chambres, un centre commercial, des restaurants, des espaces verts et un parc de loisirs feront également partie du projet présidentiel. Avec toutes ces structures, la mosquée d'Alger, d'une capacité d'accueil de 120 000 fidèles, sera le troisième plus vaste lieu de culte musulman de la planète après les deux lieux saints (El-Haramayne) de La Mecque et de Médine. Vu l'importance du projet, un organisme public spécialisé dans sa gestion a été créé par décret exécutif, en avril 2005, sous la dénomination d'«Agence nationale de réalisation et de gestion de la Mosquée d'Alger».