Après les 199 000 élèves qui ont regagné le chemin de l'école la semaine dernière, ce sera au tour des étudiants de l'université du 20 Août 55 de reprendre les cours dès le 29 septembre. C'est ce qu'a déclaré Ali Kouadria, recteur de cette institution lors d'une conférence de presse, tenue récemment au niveau du rectorat. Il exposera, par ailleurs, plusieurs points essentiels en rapport avec la préparation de la rentrée universitaire 2007 -2008, qui promet d'être très chargée « puisque nous prévoyons d'entamer les cours cette année à partir de 8 h jusqu'à 18 h, transport et sécurité assurés, bien entendu. Nous projetons de procurer un centre d'intérêt à l'étudiant, grâce à des activités culturelles et l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). On aurait souhaité qu'il y ait plus d'activités au sein de notre université, y compris les week-ends, en plus de séminaires organisés tout au long de l'anné », a-t-il déclaré, ajoutant qu' « une nouvelle opération, et pas des moindres, est également projetée cette année et concerne le lancement du télé-enseignement, qui permettra d'assister à des conférences tenues à Alger, Oran… » Cette nouvelle politique, consistant à intensifier les cours, est essentiellement liée au déficit que connaît l'université en matière d'infrastructures, qui, afin d'accueillir les 18 300 étudiants dans les meilleures conditions, a élaboré un programme ambitieux en voie de réalisation. Pour ce faire 1 000 places pédagogiques ont été réceptionnées cette année, et 10 000 autres en voie de construction, deux résidences d'une capacité de 5 000 lits sont également en cours de réalisation, ainsi qu'un restaurant central au niveau de la faculté, un pavillon de 5 laboratoires de recherche, et enfin deux écoles doctorales en géotechnique et psychologie sociale vont être lancées. Ces projets renforceront, à coup sûr, le secteur de l'enseignement supérieur, et permettront, par la même occasion, à l'université d'élargir davantage le nouveau système d'enseignement LMD grâce, notamment à l'ouverture, cette année, de deux nouvelles filières : l'anglais et le français. Ainsi, l'université vise la généralisation progressive de ce système d'enseignement, toutes spécialités confondues, surtout que le nombre d'étudiants ne cesse de s'accroître d'année en année. Dans un tout autre volet, celui de l'encadrement éducatif, l'université jouit de 479 postes permanents, entre chargés de cours, maîtres de conférences et assistants, et prévoit le recrutement de plus de 400 vacataires et 50 professeurs assistants. Cependant, ce nombre demeure insuffisant, et le ministère de l'éducation envisage de renforcer l'effectif avec 88 nouveaux postes. Le statut de l'enseignant a également eu sa part, puisqu'en plus des 20 logements dont a déjà bénéficié l'université, on prévoit la réalisation de 50 logements haut standing F4 au profit des professeurs venus de villes lointaines, et la construction de 50 autres ruraux pour le relogement des familles résidant encore dans l'enceinte de l'université, afin de donner un aspect estudiantin à cette dernière.Toutes ces transformations et améliorations des conditions de vie et d'études vont renforcer davantage le statut de l'université de Skikda qui, il y a quelques années à peine, était un petit centre universitaire accueillant tout juste quelques centaines d'étudiants, alors que des milliers de jeunes Skikdis étaient obligés de s'inscrire au niveau des universités de Annaba et de Constantine, afin de poursuivre leur cursus universitaire. Il ne manquerait que la filière médecine pour faire le bonheur de la région, option écartée, pour le moment, par M. Kouadria, qui estime que « les conditions ne sont pas encore réunies ».