Deux jours seulement du début du mois de Ramadhan, et c'est le débordement dans les services sociaux de la wilaya : pas moins d'une centaine de personnes, majoritairement des vieux, malades, fatigués et à jeun, attendent, depuis plusieurs heures sous un soleil de plomb, qu'on daigne s'occuper d'elles. Cette image désolante mais réelle est essentiellement due au manque d'organisation et au retard pris par les services concernés de la wilaya au niveau de la distribution du fameux couffin de Ramadhan. « Je suis arrivé à cinq heures du matin pour être plus tôt servi et rentrer chez moi, mais il est presque midi et seulement quelques paniers ont été distribués … », s'indigne un père de famille. Contacté, le directeur de l'action sociale expliquera que « l'opération, chapeautée par le comité de wilaya de solidarité, a certes pris du retard au niveau de la commune de Skikda, mais toutes les directions, y compris les associations, vont mettre les bouchées doubles pour mener à bien la distribution. A cet effet, plus de 7 milliards ont été débloqués du budget de wilaya, avec une modeste participation de la Sonatrach , qui a fait don de 800 couffins seulement ». Le couffin est composé de denrées essentielles : semoule, farine, huile, lait, café, blé et autres céréales, d'une valeur estimée à 4 000 DA. Le repas, quant à lui, est servi aux nécessiteux non bénéficiaires du couffin, et il est relativement consistant avec une chorba, un plat de résistance avec de la viande, et enfin un dessert. Au début de la semaine, l'on comptait plus de 50 700 repas et 5 852 couffins distribués a travers toute la wilaya, soit 300 couffins / jour, ainsi que l'ouverture, dès le premier jour, de 17 « restaurants de solidarité », et celle prochaine de trois autres. « On espère dépasser les 29 000 couffins distribués l'année dernière, et arriver à couvrir l'ensemble de la wilaya. On projette également la réalisation d'un second couffin au profit de familles nombreuses et démunies et ce, en collaboration avec la direction de l'éducation, en ciblant les établissements scolaires et les centres de formations », a conclu le DAS.