Si certains clubs sportifs dépensent des sommes faramineuses, les bons résultats ne suivent pas forcément. A Saïda, c'est un autre cas de figure, en ce sens qu'avec un minimum de moyens financiers, l'on enregistre de très bons résultats. Les exemples ne manquent pas : le Mouloudia Baladiyate Saïda, section handball, a accédé en nationale 1 avec des moyens financiers limités, le Mouloudia Club de Saïda, hand, a eu un parcours très honorable en étant vice-champion d'Algérie et finaliste de la Coupe d'Algérie, l'année dernière, en fonctionnant avec 1, 400 milliard de centimes, comparativement aux ressources financières du MCA, le club champion dont les ressources financières dépassent allégrement les 5 milliards de cts. La gymnastique, club de Baladiyate Saïda, avec son parcours éloquent, a remporté quasiment tous les titres et possède plusieurs gymnastes en Equipe Nationale. Mais, la bonne volonté, l'entêtement et la détermination s'avèrent inutiles quand on ne possède pas un minimum d'argent pour gérer la situation. Le cas du MCS football, le nouveau promu, est le plus illustratif. Le Mouloudia a fait un parcours honorable en ce début de championnat, avec deux victoires, un nul et une défaite et se retrouve à la 4ème place, mais ce qui devait arriver arriva ; ce mardi, les joueurs ont boudé les entraînements et ont réclamé leurs dus, en particulier les primes de signature, et ont même menacé de déclarer forfait face à l'USMA. Pour sa part, le président du MCS, Yacine Benhamza, a essayé un tant soit peu de calmer les joueurs protestataires qui, finalement, sont revenus à de meilleurs sentiments en optant pour la patience. Benhamza considère que le MCS n'est pas sa propriété, ni celle de ses proches collaborateurs et lance ainsi un appel à tous les saidis et supporters du MCS pour participer financièrement et aider le club. Selon lui, « le MCS fonctionne cette année avec le même montant financier que celui de l'année écoulée, soit 5 à 6 milliards pour toute la saison sportive. » Nous apprenons que les 680 millions de centimes prévus par l'APW ont été réduits à 300 millions de centimes, qui n'ont pas encore atterri dans les caisses du Mouloudia. S'agit-il de problèmes administratifs ? L'autre milliard de l'APC, promis dès l'arrivée du budget supplémentaire, est attendu avec impatience. Avec les sponsors habituels : Sonatrach, Sonic et Sonelgaz, vient s'ajouter la téléphonie mobile mais les retards enregistrés dans les diverses démarches administratives pénalisent le club. Un autre point et pas des moindres : la gestion anarchique du stade « 13 avril 1958 ». En effet, l'ordre n'y est pas du tout maîtrisé, puisque des centaines, voire des milliers de personnes sont entrés au stade sans ticket lors de la rencontre ayant opposé le MCS à l'USM Annaba, et même la tribune officielle a été envahie. Il en est de même de l'endroit réservé à la presse écrite, occupé par ceux qui sont censés participer à la bonne organisation des diverses rencontres sportives. L'hygiène fait pratiquement défaut et il est pratiquement impossible de savoir qui gère ce tout nouveau stade. En effet, les responsables de l'OPOW sont absents et le directeur de la DJS, qui avait promis, devant la presse, des travaux de réfection et l'installation des projecteurs, n'a pas encore tenu ses engagements. Quoiqu'il en soit, comme l'a si bien dit Seloua, l'entraîneur adjoint du MCS : « si les conditions sont réunies, nous terminerons avec une place honorable ».