Entre 1990 et 2007, 3000 élus sont passés par la capitale, qu'il s'agisse de délégués exécutifs communaux (DEC), de présidents d'APC, d'élus au niveau des assemblées communales ou de l'assemblée de la wilaya d'Alger (APW). Beaucoup d'entre eux ont eu une grande influence sur la vie et le développement de la première ville du pays. De nombreux dépassements ont été constatés, notamment durant la décennie 1990, notamment au niveau des communes, mais aussi au-delà de cette période. Les chiffres récoltés et recoupés, et ayant trait à la période s'étalant entre l'année 1990 et l'année 2007, sont assez éloquents. Entre 1992 et 1997, pas moins de 5 millions de mètres carrés de terres agricoles, notamment, ont été détournés à la faveur du chaos qui régnait durant cette période. Durant ces mêmes cinq années, quelque 2000 fermes ont disparu, de même que de nombreux projets relatifs à la mise en place d'infrastructures d'utilité publique ont été remplacés par des coopératives immobilières. Durant cette période également, de nombreuses constructions individuelles illicites ont fait leur apparition, les propriétaires ayant profité de l'absence totale de contrôle caractérisant cette période. Durant le mandat 1997/2002, les APC de la wilaya d'Alger ont particulièrement souffert du problème de l'endettement. Certains parlent de 300 milliards de centimes de dettes pour les municipalités de la capitale qui, pour un grand nombre d'entre elles, se sont retrouvées dans des situations des plus difficiles. Durant le dernier mandat 2002/2007, les choses se sont quelque peu améliorées, en raison de l'embellie financière qu'a connue le pays. De grands projets de construction de logements ont été lancés dans un certain nombre de communes dans le cadre du plan quinquennal lancé par le gouvernement. Reste, toutefois, que le problème des constructions illicites, dépassant les 64 000, reste non résolu, du moins pas de façon radicale. Au même moment, de nouvelles constructions illicites continuent toujours à être construites, mais de façon plus discrète. Il est important de signaler que les élus locaux ont perdu certaines de leurs prérogatives en comparaison avec leurs prédécesseurs. Une mesure prise manifestement pour limiter les risques de dépassements. Cependant, cela voudrait également dire que même si un élu est animé d'une bonne volonté, il reste incapable de mettre en application un certain nombre de décisions. Durant cette même période, un débat autour de la gestion des EPIC de la capitale a fait sont apparition et ne semble toujours pas été réglé de manière définitive. Il est important de signaler, d'autre part, qu'une cinquantaine d'anciens élus sont actuellement sous les verrous, au moment où d'autres sont poursuivis pour des chefs d'accusations, tels que le détournements de fonds ou la falsification de documents officiels. Beaucoup de questions sont à poser quant au prochain mandat (2007/2012), mais la question cruciale est de savoir tirer des leçons des mandats précédents.