Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) est sorti de sa réserve à l'instar des syndicats autonomes pour dénoncer la nouvelle grille des salaires nationale. Après avoir appelé dès le mois de juin à l'unification de toutes les forces vives gravitant au sein des syndicats considérés, selon le SNPSP, à tort comme « corporatifs », les représentants de ce syndicat dénoncent vigoureusement le bâclage du statut de la Fonction publique et son corollaire la grille des salaires qui ne répond nullement aux revendications et aux espérances des travailleurs de la Fonction publique. Se prononçant sur l'aspect portant sur le respect des échéances, autant admettre, explique le responsable du syndicat, que les tergiversations du gouvernement appuyées par des déclarations burlesques d'un syndicat à la solde ne sont en fait qu'une astuce orchestrée à la recherche d'un apaisement en lieu et place de la contestation montante du citoyen. Dressant un tableau de la situation qui prévaut en Algérie, notamment sur le plan social, le SNPSP fera remarquer que la paupérisation du pouvoir d'achat a touché de plein fouet aussi bien les cadres universitaires que les praticiens de santé publique et à un degré plus grave le corps des enseignants tous grades confondus. « Les pouvoirs publics se doivent de revoir en urgence leur carnet de bord et de répondre favorablement à la revendication sociale par la révision de cette grille des salaires et par l'application de l'augmentation salariale dans les plus brefs délais », a souligné le président du SNPSP. Concernant la date annoncée par le secrétaire général de la centrale syndicale et le chef du gouvernement pour opérer les augmentations, et plus particulièrement la notion de l'effet rétroactif, ne résout aucunement, de l'avis des représentants de ce syndicat, les problèmes imminents de cette rentrée sociale à laquelle s'ajoutent le mois sacré du Ramadhan, la fête de l'Aïd très proche et l'augmentation vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Le SNPSP partage l'avis et les positions des six syndicats qui ont opté pour un mouvement de grève dès la première semaine du mois d'octobre prochain. Toutefois, pour ne pas brûler les étapes et respecter le règlement intérieur du syndicat, le bureau national du SNPSP tiendra sa session à la fin du mois en cours pour décider d'une conduite à tenir. « Nous allons inéluctablement adopter le même procédé que le CNES, les syndicats de la santé et les syndicats de l'enseignement », explique le président du SNPSP.