Afin d'atténuer le vide criard qui sévit traditionnellement et s'aggrave, en matière d'animations culturelles en période de jeûne, la maison de la culture de Béchar a, tant bien que mal, concocté un programme varié d'animations culturelles qui a pour ambition de toucher diverses catégories sociales de la population. Au menu de ce programme, 12 conférences par mois, à raison de 3 par semaine, seront animées par des professeurs universitaires et portant sur des thèmes variés aussi bien scientifiques, économiques que politiques. Mais la direction de la maison de la culture regrette la faible participation des citoyens qui tournent le dos à ce cycle de conférences. Aussi, des expositions en art plastique et tableaux de peinture sont ouvertes à partir du 24 septembre dans le hall de la maison de la culture. Les 4 auteurs de ces expositions ont participé à la semaine culturelle de la wilaya de Béchar, qui s'est déroulée à Alger au mois d'août dernier. Mais, en matière de production de soirées musicales tant attendues par les familles qui subissent en ce mois de septembre à la fois la canicule qui tend à se prolonger et l'enfermement dans les foyers, 4 soirées musicales figurent au programme destiné aux jeunes et 4 autres sont prévues et réservées exclusivement aux familles. Elles seront animées par des troupes locales Es'saad, ferda, mach'aal grouz et n'ghame saoura. La troupe Es'saad s'est déjà produite mardi dernier sur l'esplanade de la maison de la culture en raison de la grande affluence des participants que n'a pu contenir la salle. Mais, pour cette année, explique la direction de la maison de la culture, les troupes musicales des régions du Nord ont brillé par leur absence à cause du cachet jugé exorbitant exigé par celles-ci. On fait savoir, à titre d'exemple, qu'une soirée animée par une troupe invitée et composée de 7 personnes, en provenance d'Alger, reviendrait, toutes dépenses incluses (transport aérien, hébergement à l'hôtel, paiement de la soirée, etc) à pas moins de 300 000 DA, ce qui constitue aux yeux du responsable de la maison de la culture une sérieuse entrave à la production des animations culturelles. Il préfère, compte tenu des restrictions budgétaires, s'adresser aux troupes locales, souligne-t-il.