Donnez un peu de votre de sang, vous pourrez sauver des vies humaines ». L'appel pressant des responsables du centre de transfusion sanguine, (CTS) du CHU de Constantine, fait suite à une régression remarquée des dons durant le mois de Ramadhan. « Sans atteindre un seuil alarmant, nous disposons toujours de réserves nécessaires au niveau de la banque du sang, pour pouvoir faire face aux demandes les plus urgentes, mais il est utile de rappeler aux gens qu'un don du sang est un acte vital et sécurisé. Même après la rupture du jeûne, toute personne est apte à faire don de son sang, après avoir subi un contrôle médical sur place », a affirmé Dr Lynda Boubguira, médecin-chef au CTS. Notre interlocutrice note que les deux périodes difficiles pour la collecte des poches de sang sont l'été et le Ramadhan. Malgré les campagnes de sensibilisation et les émissions radiophoniques, lancées avant la rentrée sociale, l'apport des citoyens reste en deçà des espérances, nous explique-t-on au CTS, où la collecte a été plus importante l'année écoulée, grâce à une mobilisation sans faille des imams dans les différentes mosquées de la ville de Constantine. Les sorties des camions de collecte, organisées durant les soirées de la première décade du mois sacré, vers les lieux du culte et les places publiques, entre 19h30 et 23h, ont été moins bénéfiques, sachant que le centre de transfusion sanguine, sollicité par plusieurs services hospitaliers, est appelé à fournir jusqu'à 100 poches par jour. « Après la décision d'annuler l'obligation du don familial pour les proches des malades, nous comptons principalement sur nos donneurs réguliers, alors que nous cherchons à fidéliser les bénévoles parmi les jeunes et les étudiants universitaires », a ajouté la responsable du CTS, qui tient à faire appel à la conscience des citoyens et la mobilisation des associations à caractère caritatif, durant un mois marqué par toutes les formes de solidarité.