L'Algérie est classée à la 125e place par le rapport annuel conjoint de la Banque mondiale et de sa filiale, la Société financière internationale (SFI), sur l'environnement des affaires, plus connu sous le nom « Doing Business ». Selon cette évaluation qui classe 178 économies en matière de facilités à faire des affaires, l'Algérie a reculé de 9 points par rapport à 2006, l'année au cours de laquelle elle a été classée 116e. Par thème, l'Algérie occupe la 131e position pour la création d'entreprises (120 en 2006), la 117e pour l'octroi de licence (108e en 2006), la 118e pour le recrutement des travailleurs, la 156e pour le transfert de propriété, la 115e pour l'obtention des prêts, la 64e pour la protection des investisseurs, la 157e pour le paiement des impôts, la 117e pour l'exécution des contrats et la 29e position pour ce qui est de la fermeture d'entreprises. Les appréciations de la Banque mondiale reposent sur 10 indicateurs de la réglementation des affaires qui mesurent les temps et coûts nécessaires pour satisfaire aux exigences officielles en matière de création et de gestion d'entreprise, de commerce et de fiscalité. Dans le cas de l'Algérie, la plupart des indicateurs utilisés dans le classement ne se sont pas améliorés, à savoir les facilités accordées pour la création des entreprises, l'efficacité du règlement des contentieux, la protection de la propriété et la dissolution des entreprises en plus des codes de travail. Il faut dire que les opérateurs économiques, nationaux et étrangers, sont nombreux à demander aux autorités publiques davantage de simplification des procédures administratives pour encourager l'investissement et la création d'entreprises. Certains investisseurs étrangers pensent même que le climat d'investissement en Algérie reste encore contraignant et n'offre pas beaucoup d'opportunités. Selon eux, la cadence des réformes est le premier obstacle qui les décourage à investir au pays, d'autant que des problèmes liés à des secteurs névralgiques comme ceux des banques, des douanes, du foncier ne sont pas totalement résolus. Le rapport de Doing Business révèle que chaque investisseur voulant réaliser un projet en Algérie devrait effectuer 14 procédures et fournir un nombre similaire de documents. Le même rapport donne l'exemple de l'Egypte qui est présenté comme le premier pays réformateur en 2006/2007, progressant dans 5 des 10 domaines étudiés par Doing Business. Selon les experts, « les réformes en Egypte ont été profondes et ont facilité la création d'entreprises, en réduisant considérablement le capital minimum obligatoire à verser et en diminuant de moitié les temps et coûts de création d'entreprises ». En Arabie Saoudite, meilleur réformateur dans le domaine de la création d'entreprise, le délai de créer une entreprise est descendu de 39 à 15 jours, souligne encore Doing Business qui veut, à travers la publication de données comparatives sur la facilité de faire des affaires, inciter les gouvernements à réformer. Il exhorte enfin les nations à suivre l'exemple des pays de l'Europe de l'Est qui ont tous amélioré, depuis un an, au moins un aspect de leur réglementation économique. Enfin, pour la deuxième année consécutive, Singapour vient en tête du classement en matière de facilités de faire des affaires.