Deux programmes d'animation pendant le ramadhan, deux traitements différents. Le premier, qui est organisé et financé par l'APC de Chlef, a été domicilié, pour la troisième année consécutive, au niveau de la salle du parc d'attractions, cédé à un privé. Il fait l'objet d'une attention particulière des autorités locales et d'un soutien exceptionnel en matière d'organisation. Presque toutes les cérémonies officielles et les activités culturelles et artistiques y sont programmées. Même la radio locale a été mise à contribution et sommée d'informer régulièrement le public sur les spectacles qui se déroulent à ce niveau. Tant mieux pour les amateurs de musique et de variétés, dirions-nous, sauf que la même sollicitude n'est pas accordée pour l'autre lieu d'animation, en l'occurrence le musée régional. Là, il n'y a point de responsables, ni de représentants de la direction de la Culture. Et, fait plus grave, ces soirées musicales et théâtrales, qui sont organisées dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe », sont carrément boudées, voire ignorées par ceux-là même qui sont censés les prendre en charge et les présenter au public local. Celui-ci ne bénéficie d'aucune information sur le déroulement de ces activités, contrairement à ce qui se fait pour les variétés organisées au parc d'attractions. Ces faits déplorables, nous avons pu les vérifier à deux reprises, d'abord, lors du passage d'une troupe théâtrale nationale il y a une dizaine de jours, puis à l'occasion de la soirée musicale qui s'est déroulée vendredi dernier. Devant les défaillances manifestes en matière d'organisation, le metteur en scène de la pièce théâtrale, Fouzia Ait El Hadj, a dû carrément annuler le spectacle, non sans fustiger la carence des responsables concernés. De leur côté, les artistes : Samir Toumi, Adelkader Ghoullamallah et Abida, ont dû monter sur scène avec plus d'une heure de retard, le week end passé, en raison d'une faible affluence. Ces derniers n'ont même pas eu droit à la présentation d'usage, faute d'animatrice, et ont donné l'impression d'être vraiment mal à l'aise devant cette situation. Conséquences : La soirée qui devait se terminer après minuit, n'a duré qu'une heure et quelques minutes. Le seul gestionnaire présent, en l'occurrence le directeur du musée, à tout fait pour que la manifestation ne tourne pas au vinaigre, se démenant d'un coin à l'autre pour veiller au bon déroulement du spectacle sur le plan matériel.