Le Ramadhan 2005 a été totalement différent des autres mois sacrés sur bien des plans. Au chapitre sécuritaire par exemple, la situation a connu une amélioration sensible, grâce au déploiement des services de sécurité (police et gendarmerie), notamment dans les agglomérations urbaines. La présence en permanence des éléments des sûretés urbaines, particulièrement dans les grands chefs-lieux des communes, a permis de dissuader les auteurs d'agressions et de vols à l'arme blanche, qui avaient l'habitude de redoubler d'agressivité durant le mois sacré. Ce climat de quiétude et d'accalmie a favorisé, faut-il le dire, les sorties des citoyens et des familles après le f'tour surtout après la réouverture du parc d'attractions de Chlef, et la mise en place d'un riche programme d'animation artistique, dont les activités sont réparties comme suit : la salle des fêtes de cette infrastructure et la salle des conférences du musée régional. Des grands noms de la chanson algérienne, tels que Abdelkader Chaou, Meskoud, Naïma Abbabsa, Nadia Benyoucef, Mourad Djaâfri, ont été invités pour la circonstance et défilent régulièrement sur les scènes devant un public nombreux composé en majorité de familles. L'autre motif de satisfaction est sans conteste la stabilité qu'ont connue les prix des produits alimentaires, à l'image des légumes et des viandes rouges. Ceux par exemple, de la pomme de terre, des carottes, de la tomate et des oignons n'ont pas connu d'évolution malgré une forte demande. D'autres produits, tels que la salade et la courgette, ont vu leurs prix plutôt dégringoler ces dernières semaines à cause, dit-on, d'une production abondante. Le même constat est valable aussi pour la viande ovine et bovine fraîches, dont les prix varient entre 550 et 600 DA le kilo. Mais cela n'a pas pour autant suscité la ruée des citoyens sur les revendeurs de cette matière. Et pour cause, la viande congelée importée a inondé le circuit et drainé le maximum de clientèle, vu son prix jugé abordable (320 DA la bovine et 420 DA l'ovine).Malheureusement, il n'y a pas eu que de bonnes choses durant cette période. La fièvre des prix des articles d'habillement a contraint les pères de famille à faire beaucoup de sacrifices pour acquérir ce dont leur progéniture a besoin pour fêter l'Aïd El Fitr. La production nationale est moins présente sur le marché, cédant la place à des articles généralement importés du Moyen-Orient et d'Asie, dont la qualité est souvent mise en cause, car ayant fait l'objet de contrefaçon.