Il a dirigé le parti du renouveau algérien de 2000 à 2006, avant d'être déchu d'une manière qu'il juge « illégale ». Smaïl Abderrezak a été aussi derrière l'idée de la création de la commission nationale de l'amnistie générale avant d'être « épinglé » une fois encore. En 2005, il a été victime d'une tentative d'assassinat au siège de son parti. Il faut dire que vous être tombé de haut : après de grandes responsabilités, vous vous êtes retrouvé, du jour au lendemain, sans rien ? C'est le cas de le dire. Après de vaillants services rendus au parti, on m'a jeté en pâture d'une manière illégale. Cependant et jusqu'à preuve du contraire, je suis toujours le secrétaire général du PRA. Avec le recul, ne pensez-vous pas que vous avez visé haut, surtout en vous appropriant la commission nationale de l'amnistie générale ? Je ne me suis rien approprié, c'est mon idée à laquelle ont adhéré plusieurs personnalités par la suite. D'ailleurs, nous avions installé des bureaux dans toutes les wilayas du pays et 13 autres à l'étranger. J'avais recensé 6 412 dossiers délicats que j'avais remis à la présidence de la République. Qu'est ce que j'en ai récolté ? 24 h de coma dans un hôpital d'Alger, suite à une agression, et des menaces de mort. Je dérangeais certaines sphères. Le nationaliste et le patriote n'ont pas de droit de cité chez nous. Sur leur chemin, ils voient se dresser devant eux des montagnes d'obstacles… Après les louanges reçus, je me suis retrouvé livré à moi-même, sans explications. Ressentez-vous des regrets, aujourd'hui ? Non, aucun ! Je m'interroge seulement : où sont mes doits après 41 ans d'activité politique et d'engagement pour une Algérie meilleure ? Aujourd'hui, malgré tout, je n'ai pas abdiqué et je milite toujours pour la concrétisation de l'amnistie générale, la seule issue pour sortir le pays de son marasme.