Les nouvelles attaques dont est victime cette commission prouvent que son poids est devenu incontournable. «La Cnag (Commission nationale pour l'amnistie générale) va bien. Elle ne s'est d'ailleurs jamais mieux portée.» C'est en ces termes que son président, Abderrezak Smaïl, a tenu à démentir en bloc toutes les nouvelles attaques et spéculations venues, de nouveau, tenter de ternir l'image de marque de la Cnag. Loin d'être SDF, comme nous avons pu le constater de visu, cette commission, dont le poids ne cesse de grandir de jour en jour, est toujours installée au niveau de son siège, sis à El Mouradia, en face du lycée Descartes. Abderrezak Smaïl, qui dément au passage tout problème interne depuis que les trois trublions ont été exclus de la manière la plus légale qui soit, nous apprend même que «le week-end dernier, une rencontre de 46 coordinateurs de wilaya a eu lieu en présence des membres de la direction nationale dans un climat serein et constructif». Notre interlocuteur, pour mettre un terme définitif à la spéculation, n'en ajoute pas moins que «la direction de la Cnag souhaite, en effet, se doter d'un nouveau siège». Cela, toutefois, n'a aucun rapport avec les raisons évoquées par ceux qui oeuvrent, par tous les moyens, à torpiller la Cnag. En effet, comme nous l'indique encore Abderrezak Smaïl, devenu autrement plus performant depuis que le Dr Malek Serraï est devenu son adjoint, «ce n'est pas parce que le PRA a prêté gracieusement une partie de ses locaux à la Cnag, que celle-ci souhaite déménager». Cette commission, qui préserve jalousement son indépendance vis-à-vis de tous les partis politiques, dispose, en effet, d'un siège dont l'entrée et les locaux sont entièrement indépendants du PRA. En fait, «c'est parce que la Cnag a acquis un grand poids avec le temps, qu'elle est appelée à jouer un rôle de premier plan lors de la future campagne référendaire en faveur de l'amnistie générale, que les locaux actuels qu'elle occupe sont devenus un petit peu inappropriés parce que trop exigus». Pour ce qui est de la «supposée présidence de la Cnag par Ahmed Ben Bella», Abderrezak Smaïl se dit lassé de «répéter toujours le même démenti, que les faits sur le terrain ne cessent de confirmer». En effet, les meilleures relations continuent de régner entre les dirigeants de la Cnag et son président d'honneur, Ben Bella, lequel n'a jamais émis le voeu d'en devenir le patron organique et effectif, cela pour de nombreuses raisons qu'il serait superflu d'évoquer de nouveau dans cet article. Toujours est-il que «la Cnag était présente en force à l'université de Tlemcen, lors de la cérémonie visant à rendre hommage à Ben Bella». Abderrezak Smaïl nous dit que «Bouteflika, en honorant Ben Bella, l'a également fait pour la Cnag, laquelle a beaucoup fait en faveur de la promotion sur le terrain et auprès des populations, de son plan portant réconciliation nationale et amnistie générale». Les huit banderoles de la Cnag présentes sur les lieux auraient même été fortement appréciées par le chef de l'Etat. Abderrezak Smaïl, pour finir, nous confirmera le maintien du jubilé de Ben Bella à Maghnia en présence de très grandes figures de la paix dans le monde, à commencer par Nelson Mandela. Pour ce qui est des contacts avec les éléments armés, présents dans les maquis, Abderrezak Smaïl refusera de revenir sur le sujet à cause des nombreuses interprétations erronées qui en ont été faites par certains titres de presse. Il nous promettra, cependant, d'importantes annonces en ce sens, dans un avenir assez proche.