L'Algérie, par la voix de son chef de la diplomatie, a appelé à la nécessité de la conclusion d'une convention générale contre le terrorisme international en y apportant une définition claire de ce phénomène transnational. Intervenant lors du débat général de la 62e session de l'Assemblée des Nations unies, Mourad Medelci a plaidé pour la dissociation de manière claire de la définition du terrorisme du concept de lutte des peuples contre l'occupation « et éviter de faire l'amalgame entre ce phénomène et toute religion, civilisation ou sphère géographique données ». Tout en réitérant l'appui de l'Algérie à la stratégie antiterroriste mondiale promulguée par l'ONU en 2006 et son appel à sa mise en œuvre immédiate, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que l'Algérie considère que « la lutte contre le terrorisme ne devrait pas reposer uniquement sur la force », et qu'elle devrait intégrer le traitement des causes « à travers notamment la résolution juste et équitable des conflits, et en particulier le conflit au Moyen-Orient ». Continuant dans sa plaidoirie pour un dialogue fécond entre les cultures et les civilisations, Mourad Medelci soutient la dissipation des malentendus, l'élimination des préjugés et stéréotypes et défend le renforcement de la compréhension mutuelle. Il formule le vœu de voir le prochain dialogue de haut niveau sur « la compréhension entre les religions et les cultures et la coopération en faveur de la paix », aboutir à l'apaisement des débats « et leur conférer une rationalité à la hauteur de l'ambitieux projet de l'alliance des civilisations », dira-t-il. Une occasion aussi pour lui d'aborder la question de la décolonisation, en évoquant le cas du Sahara occidental. Le ministre algérien des Affaires étrangères s'est exprimé en faveur de la poursuite des négociations entamées en juin dernier entre le Maroc et le Front Polisario, afin de permettre aux deux parties de « parvenir à un accord conforme à la légalité internationale ». C'est-à-dire un accord permettant au Sahara occidental de « se prononcer librement et sans contrainte à travers un référendum d'autodétermination sur son sort ».