Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a appelé la communauté internationale à mettre en place une convention générale contre le terrorisme international. Dans son intervention, lundi passé, lors du débat général de la 62eme session de l'Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères a plaidé pour la mise en œuvre immédiate de la stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU, adoptée en septembre 2006 par l'Assemblée générale. "Le terrorisme est par essence attentatoire au droit élémentaire à la vie et n'épargne aucune région du monde, sans distinction de race, de sexe ou de religion", a annoncé M. Mourad Medelci. Il a ajouté qu'"il commande, de ce fait, une mobilisation internationale résolue et appelle, de la part de la communauté internationale, une réponse collective, ferme et solidaire, seule garante d'efficacité et de durabilité". L'Algérie qui a beaucoup souffert des affres d'un terrorisme abject qu'elle a combattu seule eu auquel elle a payé un lourd tribut dans l'indifférence internationale dans les années 1990, ne peut qu'apprécier la prise de conscience chaque jour plus grande, des dangers véhiculés par ce phénomène et de la nécessité de le prévenir et de l'éliminer. Convaincu de cela, le ministre des Affaires étrangères a appuyé la stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU et a appelé à un engagement des Etats membres pour sa mise en œuvre immédiate précisant que la lutte contre le terrorisme ne devait pas reposer uniquement sur la force mais devait également intégrer le traitement des causes sous-jacentes de ce phénomène à travers, notamment, la résolution juste et équitable des conflits, notamment celui du Moyen-Orient. Au delà des mesures à mettre rapidement en œuvre pour contrecarrer ce phénomène dévastateur, l'urgence se fait également ressentir quant à la nécessité de la conclusion d'une Convention générale contre le terrorisme internationale, comprenant une définition claire du concept du terrorisme, dissociant clairement ce dernier de la lutte légitime des peuples contre l'occupation, et évitant de faire l'amalgame entre ce phénomène et toute religion, civilisation ou sphère géographique données. Par ailleurs, M. Mourad Medelci a abordé la question de la décolonisation en Afrique et dans le reste du monde. Il a évoqué le cas du Sahara occidental, dernier cas de décolonisation en Afrique, dont le peuple reste toujours privé de son droit à l'autodétermination consacré par les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies. La communauté internationale avait pourtant nourri des espoirs réels quant à un règlement juste et durable de ce conflit, notamment au lendemain de l'appui unanime apporté par le Conseil de sécurité de l'ONU au plan de paix, proposé par l'ex-envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. James Baker, qualifié, à juste titre, par la résolution 1495 adoptée en 2003, de solution optimale à ce conflit. Fermement attachée à la recherche d'une solution pacifique conforme à la légitimité internationale, l'Algérie a accueilli avec satisfaction l'adoption le 30 avril dernier, par le Conseil de sécurité, de la résolution 1754 qui souligne clairement la nécessité de trouver une solution politique juste et durable qui garantisse le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Enfin, le ministre a conclu son discours, en rappelant à l'assistance les objectifs fixés en 2005, lors du 60eme anniversaire de la création de l'ONU, qui consiste en la refonte de l'architecture des relations internationales en adaptant un nouvel ordre structurel de l'ONU.