l'Algérie a su trouver dans sa religion et sa culture, l'endurance et la volonté pour triompher de la barbarie. Le chef de la diplomatie algérienne, M.Mohamed Bedjaoui, en évoquant la lutte antiterroriste dans notre pays, a affirmé devant l'Assemblée générale de l'ONU que l'Algérie a su trouver dans sa religion et sa culture, l'endurance et la volonté pour triompher de la barbarie, panser ses blessures, renouer avec l'espoir et s'engager dans la voie de la réconciliation et la fraternité. Le ministre des Affaires étrangères réplique ainsi aux voix, au sein même de l'ONU qui entretiennent l'amalgame entre le terrorisme islamiste et l'Islam. «Face à la répulsion légitime que provoquent les actes terroristes, il faut prendre garde à n'en attribuer ni l'inspiration ni le parrainage à une religion ou à une civilisation», a-t-il fait remarquer en observant que l'aspiration à la paix et la recherche de l'entente sont des valeurs communes aux différentes civilisations. M.Mohamed Bedjaoui soulignera que la réconciliation et la fraternité sont deux valeurs qui sont au coeur même de la communion du peuple algérien et de ses dirigeants à l'occasion du référendum du 29 septembre courant. «Mettre en cause l'Islam, c'est oublier qu'avant que le terrorisme ne soit reconnu comme phénomène international, il a aussi et d'abord frappé des musulmans», fait rappeler notre ministre aux diplomates et responsables de gouvernement de la planète à l'occasion de la 60e session de l'Assemblée générale de l'ONU, en appelant dans le même sillage à «la conclusion d'une convention globale qui surmonte la difficulté consensuelle du terrorisme». Cette convention, explique M.Bedjaoui, devrait viser à l'unité des objectifs et au partage des moyens qui rendent la lutte contre le terrorisme cohérente, précisant tout de même que le mécanisme en question ne devrait pas servir d'excuse à l'oppression des peuples en quête de leurs droits légitimes. Le chef de la diplomatie algérienne a mis l'accent sur la nécessité impérieuse de l'application des accords existants en matière de lutte contre le terrorisme qui favoriseraient la mise en place d'une «lutte cohérente» contre le phénomène. Cependant, M.Mohamed Bedjaoui a tenu à signaler qu'aucune paix ni essor économique durables ne sauraient se construire au Moyen-Orient avant que le peuple palestinien ne recouvre sa souveraineté sur les territoires occupés dont El Qods echarif revendiqué par l'Etat hébreu et occupé depuis des décennies par l'armée israélienne. «Le retrait de Ghaza ne saurait être ni un substitut, ni un prétexte pour retarder davantage un règlement juste et définitif qui fasse également droit à la récupération par la Syrie et le Liban de leurs territoires respectifs encore occupés», précise le chef de la diplomatie algérienne qui déplore du coup l'approche discriminatoire qui règne en matière de non-prolifération des armes de destruction massive et l'absence d'un consensus international concernant, entre autres, l'utilisation pacifique de la technologie nucléaire. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que M.Mohamed Bedjaoui a encore une fois réitéré la position de l'Algérie en ce qui concerne le problème du Sahara occidental, qui, d'après lui, est du seul ressort de l'ONU. «L'Algérie considère le plan Baker comme le seul cadre susceptible de conduire au règlement du conflit qui oppose Sahraouis et Marocains», note le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères algérien. La mise au point s'adresse clairement au Premier ministre marocain, qui avait auparavant soutenu que le conflit qui dure depuis plus de trente années est un litige entre l'Algérie et le Maroc.