Ce n'est pas nouveau, « les entreprises non rentables seront dissoutes », c'est le gouvernement qui vient encore de le dire. Les Algériens le savaient et ont déjà fait une liste. D'abord dissoudre le ministère de l'Agriculture puisque ses fonctionnaires sont payés pour expliquer que les prix sont du ressort des spéculateurs et que donc, il n'y a rien à faire. Ensuite le ministère de l'Education qui ne réussit qu'à fabriquer des chômeurs et le ministère du Logement puisqu'il n'y en a toujours pas assez et que ceux qui existent sont à des prix européens. Ensuite le ministère de l'Intérieur pour les taux effarants de montée de la délinquance, celui de la Défense pour la persistance du terrorisme, celui du Tourisme qui a non seulement réussi à faire fuir les étrangers mais aussi les Algériens qui ne veulent plus passer leurs vacances ici. Celui de l'Environnement puisque jamais l'Algérie n'a été aussi sale et polluée, celui de la Santé puisque les Algériens sont revenus aux herbes et aux rokia, et le ministère des Sports, eu égard aux mauvais résultats qui coûtent très chers en déplacements. Et pour finir, le ministère de la Justice puisqu'un citoyen – Mellouk en l'occurrence, qui, lui, veut dissoudre le ministère des Moudjahidine – est interpellé comme un voleur et conduit au tribunal. Suite à un coup de téléphone mystérieux, la plainte est retirée. Le ministère n'est donc pas rentable puisqu'il relâche des gens qu'il arrête sans se faire rembourser et pratique une justice de village qui n'a pas besoin d'Etat. On pourrait lister ainsi plusieurs ministères pour non rentabilité, ne survivraient finalement que le ministère de l'Energie et celui des transports parce que les dirigeants adorent voyager. Reste le problème du ministère de la privatisation. S'il n'arrive pas à privatiser les entreprises rentables, doit-on le privatiser ou le dissoudre ?