A la simple lecture du titre de la pièce présentée vendredi dernier au théâtre Abdelkader Alloua et avant même de la voir, on devine, sans risque de se tromper, qu'il s agit d'un travail théâtral mettant en avant le combat d'un peuple pour le retour dans ses terres spoliées. Sujet on ne peut plus d'actualité internationale qui fait la particularité de cette œuvre signée Habib Medjahri, d'après un texte de Bouziane Ben Achour et Mansouri Bachir. « Sanaoud yaoumane » (nous reviendrons un jour) est une pièce qui ne raconte pas d'histoire, parce que c'est du peuple palestinien qu' il s'agit. Une histoire qui n'a pas besoin d'être racontée pour être connue. C'est la torpeur affichée de certains dirigeants arabes envers ce problème qui dure depuis maintenant soixante ans et l'intransigeance du sionisme face à la volonté internationale pour le rétablissement des droits du peuple palestinien qu'il faut toujours dénoncer, selon ce que voulaient dire les deux auteurs de la pièce. La présentation de la pièce est interprétée par onze comédiens de la troupe « Les compagnons du théâtre et des arts », que dirige M. Said Bouabdallah, l'ex-directeur du théâtre régional d'Oran. Les projections de photos en arrière plan de la scènes, rappelant les situations atroces vécues par les « enfants de la pierre » (atfal el hidjara) et les photos et séquences vidéo qui ont fait le tour des satellites mondiales ainsi que les chansons interprétées par Houria Hadjdj, Assou Amar et Hadidi ont contribué dans une large proportion au relatif succès qu'a eu ce travail théâtral qui a besoin, de l'avis de plusieurs fans du 4ème art, d'être rodé pour retrouver un dynamisme plus vivace dans le jeu des comédiens et un rythme plus soutenu que celui qui a caractérisé la représentation de vendredi dernier.