L'appel d'offre pour la privatisation de l'ENIEM, aussitôt annoncé, a fait réagir le syndicat de l'entreprise, affilié à l'UGTA. Comme première action, le conseil syndical ainsi que le comité de participation de l'entreprise ont ouvert le débat sur l'opportunité de cette décision. A l'issue d'une réunion qu'ils ont tenue la semaine dernière, les représentants syndicaux ont dénoncé ce qu'ils qualifient de " l'opacité qui a entouré cette privatisation ", dont le processus a été préparé " sans que le syndicat n'y soit associé " avant de dénoncer aussi " le mépris affiché vis-à-vis des travailleurs et de leurs représentants ". Réagissant à ces déclarations, le P-DG de l'ENIEM rejette les allégations du syndicat en déclarant : " Il n'y a rien d'opaque sachant que le processus a débuté en novembre 2006 lorsque la banque d'affaires espagnole Santander a été choisie pour l'évaluation du potentiel industriel et commercial de l'entreprise ". " Toutefois, le syndicat sera associé aux différents cycles de négociation sur le transfert de propriété de l'entreprise dès que le nouvel acquéreur sera connu ", a expliqué M. Yadadène qui exclut toute éventualité de recours à la compression des effectifs de l'entreprise " , affirmant que “bien au contraire, le futur repreneur aura l'obligation de créer de nouveaux emplois dans le cadre du plan de développement qui lui est exigé dans le cahier des charges ".