Un avis d'appel d'offres national vient d'être lancé par la direction de la culture de la wilaya pour une étude de réalisation du plan de sauvegarde de la vieille ville de Constantine. Ainsi, après l'ardent plaidoyer de la société civile constantinoise en faveur d'une prise en charge réelle et une réhabilitation urgente de ce patrimoine en déperdition et qui préconisait, outre une convergence de vision des pouvoirs publics et de la société civile, un dépassement des clivages, difficultés et autres impasses artificielles, qui rendent caduque la concrétisation des projets au titre de cette réhabilitation. Le séminaire international pour la sauvegarde de la médina, qui s'est déroulé en juillet dernier, avait retenu, comme point essentiel au titre des recommandations, la nécessité d'aller vers une conciliation entre les services de l'urbanisme et le ministère de la culture, de tenter d'instaurer un dialogue sérieux et responsable entre ces deux entités, question primordiale sans laquelle aucune approche de réhabilitation ne peut aboutir. Les différents intervenants ont convenu de la nécessité de rappeler les possibilités existantes dans la pratique urbanistique et les propositions qui peuvent être formulées pour la confection des cahiers de charges et des orientations techniques en matière de réhabilitation. La recherche de pistes peut conduire à la constitution d'un cadre institutionnel, apte à faire des choix, à prendre des décisions et à organiser la bonne conduite des actions de réhabilitation à mener. Cette dernière a été l'objet d'un âpre débat à l'époque ; certains participants ont proposé la création d'un observatoire installé dans la vieille ville même, et dont les missions seraient axées sur des études d'impact, la mise au point de méthodologies d'approches de réhabilitation, la constitution d'un fond documentaire, juridique, urbanistique, le suivi, le contrôle, la veille et l'alerte sur tout ce qui touche la médina. Toutes ces recommandations ont été remises au chef de l'exécutif qui, selon ses propres déclarations, « seront une feuille de route pour entamer la réhabilitation de la médina de Constantine ». Il semble aujourd'hui que les choses sérieuses ont commencé, et que désormais la réhabilitation de la vieille ville est bel et bien entamée. Cependant, il reste, au vu du manque de maîtrise et de savoir-faire des entreprises en matière de réhabilitation, que l'obligation faite à ces entreprises par le ministère de la culture, celle d'encadrer le travail d'étude du plan de réhabilitation par un architecte spécialiste accrédité par le même ministère, soit maintenue pour éviter tout désagrément. C'est du moins ce qu' a déclaré le directeur de la culture, qui semble certain que toutes les contributions associatives, citoyennes ou autres, seront mises à profit pour une réelle sauvegarde de la vieille ville.