Le tribunal de Ghazaouet a condamné, la semaine écoulée, à une année d'emprisonnement ferme, quatre personnes. Il s'agit du fils du directeur régional des douanes de Tlemcen, d'un ressortissant marocain, d'un enseignant de la ville côtière et d'un résident de Médéa. Les mis en cause ont été impliqués dans une affaire de contrebande d'effets vestimentaires, d'espadrilles de marque, de chaussures et de pétards, entre autres. Une véritable caverne d'Ali Baba dissimulée juste sous la barbe des services de sécurité. La marchandise non autorisée était importée de l'étranger et transitait par le port de Ghazaouet. Et l'on devine un peu la complicité dont bénéficiaient les trafiquants au niveau de cette infrastructure portuaire, avant que les éléments de la sûreté de daïra de Ghazaouet n'aient procédé au démantèlement du réseau, après plusieurs mois d'investigations. En fait, la sérénité des contrebandiers a été ébranlée suite à la découverte de grandes quantités des produits précités stockés dans un garage situé dans l'enceinte même du port et appartenant à l'enseignant. Selon les éléments de l'enquête, le réseau qui devait activer depuis des années, était bien organisé en ce sens que chacun des acolytes avait une mission au sein du groupe dont, par exemple, le ressortissant marocain qui était chargé de la supervision du convoyage de la marchandise vers Oran. Le reste du travail était confié aux deux personnes originaires de Médéa. Ce sont, en fin de compte, les aveux des premiers accusés qui ont conduit à l'arrestation puis l'emprisonnement du fils du responsable régional de la douane. La suite de l'enquête aboutira à d'autres révélations, si l'on se fie à nos sources.