La rencontre qui a réuni, cette semaine, au siège de l'APC, les élus et l'union des comités de quartiers a dépeint la ville dans tous ses états. Les problèmes auxquels est confronté le chef-lieu de commune de la quatrième ville du pays sont récurrents. L'environnement se dégrade de jour en jour, l'assainissement est défaillant, et la gestion des espaces verts reste le parent pauvre. C'est fondamentalement sur ces contraintes que s'articulent les doléances des représentants de quartiers qui, à l'unanimité, disent le calvaire qu'endurent au quotidien les Annabis. Toutes les interventions aboutissent à une réalité : la Coquette, comme on aime à l'appeler, se ruralise par la force des choses. Nombreux sont les espaces qui sont investis par les animaux errants, lesquels constituent une menace sérieuse pour la santé du citoyen. La problématique que pose l'invasion des moustiques semble insoluble. Pourtant, les opérations de démoustication, s'en défendent les élus, ont nécessité une enveloppe de 1,9 milliard. Selon eux, la solution de fonds réside dans une prise en charge sérieuse des vides sanitaires des immeubles par l'OPGI, qui peine à recouvrer le loyer, et de ce fait renvoie la balle aux locataires. En attendant, c'est l'argent du contribuable qui est dépensé dans des campagnes qui ne donnent pas de résultats probants. La gestion des déchets ménagers pose aussi problème, ce qui amène un représentant de quartier à s'interroger sur les résultats de la coopération avec l'entreprise étrangère GTZ qui, dit-il, n'a fait qu'écouler ses bacs à ordures, sans plus . Le P/APC par intérim, en répondant à ces préoccupations, s'est plutôt montré optimiste, en assurant que des efforts sont en passe de régler graduellement les problèmes que rencontre la ville. A titre d'exemple, il rappelle que la commune a pris ses devants pour que « les catastrophes causées par les défaillances du réseau d'assainissement ne se reproduisent pas cet hiver et les travaux de curage sont imminents ».