Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a inauguré mardi soir à Alger le siège de la Fédération nationale des travailleurs des industries de l'électricité et du gaz (Fntieg), en présence de Noureddine Boutarfa, P-DG du Groupe Sonelgaz, et Salah Djenouhat, secrétaire national chargé de l'organique à la centrale syndicale. Créée le le 21 juillet 2004 et présidée par Achour Telli, la Fédération nationale aura pour missions de consolider les acquis des travailleurs, de stabiliser le secteur et de réfléchir à la stratégie industrielle au niveau des entreprises publiques. Cette réorganisation permettra de faire émerger davantage de compétences pour faire face à la concurrence. « Il faut tenir compte de la donne du commerce international et de ses conséquences sur le fonctionnement de Sonelgaz, axé jusque-là sur le marché intérieur. Il faut se redéployer ailleurs et prendre des parts de production. Il faut développer l'efficacité et d'autres manières de travailler. Il faut bannir également le maquillage de nos résultats. Nous étudierons la manière d'intégrer les entreprises restructurées dans le plan de développement », a affirmé le P-DG du Groupe Sonelgaz. Il exhorte les travailleurs à se forger un mental de gagneur avant d'entrer dans la cour des grands. L'ouverture du secteur permettra à des compagnies internationales d'activer en Algérie, et il est nécessaire que nos entreprises fassent autant en allant à la conquête de nouveaux marchés. En 2003, Sonelgaz a engagé 62 milliards de dinars en investissements et fait 78 milliards de dinars de chiffres d'affaires. 13 sociétés constituent le Groupe Sonelgaz, dont la filiale du réseau transport gaz, la filiale du réseau transport électricité et la filiale production d'électricité. Les réformes visent à développer un marché de l'électricité ouvert, compétitif et transparent en mesure d'attirer des investissements pour faire face à la demande en hausse de l'énergie électrique et aux exigences de qualité de service et de coût, réclamée par les utilisateurs. Elles ont pour but aussi de construire un marché maghrébin de l'électricité et de réaliser son intégration progressive dans le marché intérieur européen à partir de 2006. Selon le ministère de l'Energie et des Mines, « l'Algérie, l'un des principaux fournisseurs de gaz naturel de l'Europe, consciente des profonds bouleversements visant le secteur de l'électricité et du gaz en Europe, ne pouvait rester en marge de ces transformations basées sur la volonté de constituer un marché unique de l'énergie où cette dernière pourrait circuler librement et faire l'objet de transactions commerciales dans le cadre d'une saine concurrence par l'application de règles transparentes et connues de tous ».