La ville de Seddouk semble se réveiller enfin de la léthargie dans laquelle elle avait sombré durant des décennies pendant lesquelles on a construit n'importe comment et surtout n'importe où. Si bien que des cités poussaient comme des champignons et créaient, de ce fait, des problèmes pour les élus locaux qui devaient affronter ceux-ci en matière de voiries, d'AEP, de réseaux d'assainissement dans ces nouveaux quartiers appelés « spontanés ». Pour remédier à cette situation et dans le cadre du PCD ainsi que le programme complémentaire de soutien à la croissance économique, d'importantes opérations d'aménagements urbains devront être lancées, à en croire M. Mouhoubi, 1er vice-président de l'APC. Outre le centre-ville, c'est tous les quartiers limitrophes qui seront touchés par cette opération et, dans un premier temps, les villages de Takaât et Sidi Mouffok. « Nous allons consacrer 36 millions de dinars du PCD à des opérations très importantes pour la vie quotidienne des citoyens sans oublier les infrastructures sportives pour lesquelles nous avons réservé une large part », nous déclare M. Benighil Zidane, 2ème vice-président. En ce qui concerne l'habitat précaire, pour ne pas dire certains bidonvilles qui résistent malgré les propositions faites aux occupants, M. Mouhoubi répond que l'APC va « les raser, car c'est une honte de voir en 2007 des gens vivre dans de telles conditions. Ce n'est pas la faute à l'APC mais certains d'entre eux refusent de quitter les lieux espérant acquérir le lot de terrain qu'ils occupent. Chose impossible, vu les superficies occupées ». Les ressources de la commune, le président de l'APC, Bougheriou Malek, les estime insuffisantes. « Je tiens d'abord à signaler que nous sommes lésés par l'APW et ce, par rapport à d'autres communes dans le cadre de la répartition des budgets. Nous avons un retard de 11 ans dans les comptes administratifs. Nous avons commencé à assainir la situation car nous sommes incapables de connaître la situation comptable et financière de la commune avec exactitude. Les subventions d'équilibre qui nous sont allouées sont pour les salaires, les contentieux et Sonelgaz. Je vais vous donner deux chiffres pour vous résumer la situation : la facture d'énergie pour les forages est de l'ordre de 130 millions de dinars et les recettes de la régie des eaux est de 3 millions de dinars. Les citoyens ne payent pas leurs redevances mais se plaignent des coupures d'eau », nous déclare-t-il. Sur un autre chapitre, il souligne qu'« un dossier complet a été déposé pour la réalisation d'une décharge répondant aux normes et qui sera prise en charge par la direction de l'environnement de la wilaya tant sur le plan financier que technique. Il s'agit d'un centre d'enfouissement qui limitera les nuisances pour les riverains ». Aussi, l'APC a acquis des poubelles publiques à répartir sur tous les quartiers de la ville pour tenter de venir à bout du spectacle désolant des sacs en plastique éventrés sur les trottoirs. La question du foncier inquiète aussi la municipalité. « Pour implanter un projet quelconque nous sommes confrontés au problème de la non-disponibilité de terrains d'assiette. Nous avons un déficit énorme dans ce domaine. Même les terrains dits « excédentaires » prévus normalement pour les espaces verts ont été lotis et vendus à des particuliers sans pour cela que l'APC encaisse un sou. Le projet de la gare routière est mis en veilleuse car nous avons un contentieux avec un citoyen qui prétend détenir des droits sur ce terrain. L'affaire est en justice », indique M. Mouhoubi.