Aux dernières statistiques de la direction de l'emploi, près de 130 travailleurs d'origine chinoise sont en exercice dans la wilaya de Annaba. Ils font partie d'un total de 345 représentant la main-d'œuvre étrangère à Annaba. Ils activent dans divers secteurs, notamment le bâtiment et le textile. Dans ce dernier secteur d'activité, le nombre de commerçants chinois (personnes physiques) est d'à peine 4 sur plus de 40 inscrits au centre national du registre de commerce. Notons que près de 1 200 commerçants étrangers ont été recensés à l'échelle nationale. Par ce chiffre de 40 commerçants (33 en 2005), les Chinois se classent en cinquième position parmi la communauté des commerçants étrangers en Algérie. Ainsi, ils succèdent aux Tunisiens, Marocains, Syriens et Palestiniens, avec respectivement 476, 426, 59, et 44 commerçants en activité à travers le pays. Les principaux secteurs pour lesquels ont opté les commerçants chinois se rapportent aux matériaux liés à la quincaillerie, droguerie, articles de ménage, électroménagers et articles d'habillement et accessoires pour vêtements. A tous ces commerçants étrangers s'ajoute près d'un million de nationaux, qui animent le circuit du commerce en Algérie. Pour ce qui est du nombre de sociétés étrangères, les mêmes statistiques font ressortir la présence à Annaba d'une vingtaine de sociétés étrangères sur plus de 2 604 autres dénombrées en Algérie. Là également, les Chinois se placent en bonne position. En effet, avec 278 sociétés, ils occupent le troisième rang après les Syriens et Français qui comptent respectivement 455 et 429 sociétés. Ce nombre de sociétés étrangères reste très timide, si l'on considère les avantages et les facilités accordées aux investisseurs étrangers dans le cadre des différents dispositifs et du nouveau code des investissements algériens. La plupart de ces sociétés activent dans le bâtiment, l'ingénierie, les travaux pétroliers, la transformation, l'import-export, la téléphonie, les services, la production pharmaceutique et les grands travaux publics. « En Tunisie ou au Maroc, les sociétés étrangères se comptent par plusieurs milliers malgré la rigidité des codes des investissements étrangers et autres conditions d'exercice de toutes activités imposées dans ces deux pays. A titre d'exemple, pour exercer le commerce en Tunisie, tout étranger doit préalablement se constituer en société (société de commerce international), avec un solide capital social pour entamer son activité », explique un cadre de la direction du commerce de Annaba. Concernant le nombre de sociétés algériennes inscrites au registre du commerce, elles sont au nombre de 103 482. La part du lion, en la matière, revient à la capitale Alger avec 32 301 sociétés, suivie d'Oran, Constantine, Sétif et Annaba avec respectivement 6 988, 4 775, 4 423 et 1 209 unités.