Les statistiques établies par la direction de l'emploi en matière d'organismes employeurs utilisant la main-d'œuvre étrangère arrêtées au 29 juin 2005 font ressortir 662 travailleurs originaires de différents pays qui se sont installés à Annaba. La tendance est à la hausse avec d'autres arrivées ou dans le cadre du regroupement familiale, à l'image des Indiens et des Chinois. Ces travailleurs ont été majoritairement sollicités par leurs compatriotes propriétaires ou gérants de sociétés étrangères en activité dans notre pays. D'Asie occidentale ou orientale, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique, ils sont pratiquement présents dans tous les secteurs d'activités économiques de la région. Avec 500 individus, les Chinois forment la plus importante délégation de travailleurs étrangers, suivis des Indiens (74), des Russes (23), des Ukrainiens (22), des Turcs (13), des Syriens (7) et des Egyptiens (7). Dans ce registre, où sont également présents 4 Italiens, 2 Palestiniens, 2 Jordaniens, 1 Malien, 1 Indonésien, 1 Irakien, 1 Biélorusse, les Français dont plusieurs délégations avaient signé des contrats et des accords de partenariat restent presque absents. Jusqu'au 29 juin, n'étaient les 2 travailleurs français émargeant dans une société italienne, l'Hexagone figurait aux abonnés absents. Le bâtiment, l'industrie de la sidérurgie et du verre, la production des boissons alcoolisées sont les plus grands pourvoyeurs de travailleurs étrangers dans la wilaya de Annaba. Si les 500 Chinois sont majoritairement une main-d'œuvre spécialisée dans la maçonnerie, la plomberie sanitaire, l'électricité du bâtiment, les autres travailleurs étrangers sont pour la plupart qualifiés dans l'informatique, la production du verre et la production métallurgique. Ces 662 travailleurs étrangers sont noyés dans la masse des 11 065 que sont leurs collègues algériens, inscrits sur les registres de la direction de l'emploi de la wilaya. Avec les perspectives annoncées par différents opérateurs économiques algériens, associations et organisations liées aux activités économiques, les projets d'investissements directs étrangers en cours de réalisation et autres mis en veilleuse pour indisponibilité de terrains d'assiette, la tendance est à la hausse. C'est le cas de la société turque de récupération et de transformation des déchets ferreux, dont l'extension de ses usines de production est bloquée. Cette société, seule spécialisée dans la production des cornières à chaud en Algérie, a procédé courant 2005 au renforcement de ses effectifs avec le recrutement de 450 jeunes universitaires algériens.