La deuxième édition du festival de la chanson chaâbi se déroule actuellement au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi. Y prendront part pas moins de 34 candidats, dont 5 candidats libres n'ayant pas pris part aux éliminatoires et 7 artistes professionnels. Cinq participants se sont succédé lors de la première partie de la soirée d'avant-hier. Symbole d'une musique qui est sortie de l'ornière et des frontières auxquelles veulent l'assigner une certaine critique « chauvine », les chanteurs ne sont pas seulement d'Alger. On y retrouve des interprètes venus de Guelma, de Mostaganem, de Ghardaïa ou encore de Annaba, connues pour être les villes où s'est développées d'autres musiques savantes telles que l'andalous. La nouveauté pour cette deuxième année, précise le commissaire Bendaâmache, est que le festival est mis sous le signe de la science et du savoir. Un ouvrage intitulé El mouhim fi diwan el melhoun (Recueil de la chanson melhoune) sera distribué au public. Tiré à plus de 1000 exemplaires, cet ouvrage de 150 pages qui compile les paroles de chansons interprétées par les participants à la précédente édition du Festival sera disponible, plus tard, dans les librairies. commencées en avril dernier, les éliminatoires de la deuxième édition se sont déroulées sous la baguette de cheikh Zerrouk Mokdad. Une édition qui a drainé plus de 320 participants, qui a vu la participation de chanteurs chevronnés comme Abdelkader Chaou, Akli Yahyatène, Abdellah Guettaf, Abderrahmane Kobbi et Mustapha Belahcen. Les cinq premiers lauréats recevront des sommes allant de 250 000 DA pour la première place à 50 000 DA pour la 5e place. Les trois premiers lauréats seront conviés à participer aux tournées artistiques aux côtés de chanteurs professionnels. Le jury sera présidé par le chanteur Boudjemaâ el Ankis. Le public, quoique assez réticent les premiers jours, commence à affluer vers le TNA.