La première édition du Festival national de la chanson chaâbie a connu son premier coup de starter. Concourent, à compter d'hier et ce, jusqu'au 14 octobre, les 37 jeunes amateurs qui ont passé l'écueil des tours préliminaires entamés en février. Abdelkader Bendamache, commissaire général du Comité directeur sous lequel a été placé le festival, fera remarquer, dans une conférence de presse tenue mercredi au Théâtre national d'Alger Mahieddine Bachtarzi, que cette première édition est placée sous le thème de « Savoir et connaissance ». Les soirées qui se dérouleront en deux parties débuteront à 21h30. Quatre candidats se produiront ainsi durant la première partie du spectacle tandis que la deuxième verra l'entrée en scène des « nababs » de ce genre, auquel le musicologue Boudali Safir a donné, en 1946, son nom actuel. Placé sous la baguette de Zerrouk Mokdad, l'orchestre composé de 17 musiciens accompagnera les finalistes. Le jury devant lequel se mesureront les 37 candidats est constitué de personnalités de renom qui rendront leur verdict final durant le dernier entracte de la soirée du 14 octobre. Ce jury est composé de Hadj Boudjemaâ El Ankis, Abdelkrim Amimor, Tahar Ben Ahmed, Nacereddine Baghdadi, Boukli Hacène, Salah Mohamed Tozout et Dahmane Aïssaoui. Les critères scientifiques seront de mise dans le choix des lauréats, insiste M. Bendamache. Il affirmera que le chaâbi obéit à des canons précis. Sur les choix musicaux laissés aux jeunes qui se reproduiront sur les planches du TNA, il dira que chacun peut y aller à son gré « quoique cela ne va pas sans risque ». Evoquant les tendances « néochaâbies » apparues ces dernières années, M. Bendamache, ne se départissant pas de son éclectisme habituel, indiquera que le chanteur doit être de son temps. Le premier lauréat repartira avec la somme de 25 000 DA, suivi des quatre autres. Institutionnalisé par arrêté ministériel datant du 13 juillet 2005, le festival, placé sous l'égide du ministère de la Culture, a vu la participation, depuis février, de 520 candidats, dont seuls 82 ont franchi les premières étapes. Le choix de la date du 6 octobre et de l'ancien opéra d'Alger n'a guère été fortuit. Ainsi, en plus de la célébration de l'anniversaire de la disparition de Fadila D'ziria, ce festival coïncide avec le mois de Ramadhan, dont les soirées sont prisées par les Algérois.