L'aménagement d'un hyper-centre de la capitale est prévu par une étude dégagée à partir du Plan d'occupation du sol (POS) de la zone Hamma-Hussein Dey. D'après une source proche de la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUCH), cet instrument d'urbanisme est adossé au PDAU d'Alger approuvé déjà en 1995 par un décret exécutif émanant du chef du gouvernement. « Les activités nuisibles, incompatibles avec la nouvelle vocation de la zone, seront délocalisées. Elles seront réintégrées dans des édifices qui seront réalisés dans des zones industrielles ou d'activités », a affirmé notre source. Celle-ci a encore tenu à indiquer que les mesures visant la cessation des activités en inadéquation avec les centres urbains sont définies par le Schéma régional de l'aménagement du territoire (SRAT). La zone concernée par l'aménagement sus-mentionné s'étend de la place du 1er Mai jusqu'à l'embouchure de l'oued El Harrach. Elle intègre des structures implantées dans un espace parallèle à la bande côtière et limité par la voie ferrée. « A cet effet, les fabriques, les hangars, les entrepôts et les ateliers abritant des activités diverses relevant de la propriété publique ou privée seront démolis. La minoterie (ex-Sempac) attenante à la gare ferroviaire d'Hussein Dey ainsi que l'usine de la SNTA, sise au Caroubier, seront également vouées à la délocalisation », apprend-on. La réalisation de ces édifices. Erigés dans la zone concernée par l'aménagement, remonte à l'époque coloniale. « En cette période, le centre de la ville d'Alger a été conçu par les urbanistes de manière à servir une politique et une économie émanant du système colonial. Les quartiers chics destinés aux couches aisées furent ceinturés par la cité prolétaire de Bab El Oued. Le même centre fut aussi limité par banlieue intégrant le Hamma, Hussein Dey et El Harrach, considérés comme lieux de concentration des petites industries et des activités variées », a précisé un urbaniste. Toutefois, ce centre s'avère dépassé avec l'étonnante extension qu'a connue la ville d'Alger depuis l'indépendance. Faute d'une politique en adéquation avec le développement de la ville, l'anarchie s'est installée tout en portant de graves préjudices au milieu urbain. Par voie de conséquence, la pression exercée suite à la surcharge de la zone urbaine a favorisé l'émergence d'une saturation. Celle-ci a entraîné d'énormes difficultés de gestion du cadre urbain. L'aménagement d'un hyper-centre dans la capitale s'avère comme une proposition incontournable selon les représentants des départements habilités. « Les différentes vocations de la villes ont été délimitées par le Schéma régional d'aménagement du territoire. Les zones spécialisées ainsi que celles d'activités sont prévues par le même plan. En cas de délocalisation, le propriétaire du terrain pourra postuler pour un permis de construire. Son dossier sera accepté, s'il est conforme au plan d'aménagement. Sinon le terrain sera affecté pour l'utilité publique. En compensation, le propriétaire privé bénéficiera d'un régime d'indemnisations », a conclu notre source.