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Alger sous haute surveillance
Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2007

Depuis l'attentat manqué contre le président de la République, les services de sécurité sont maintenus en état d'alerte. La stratégie de lutte antiterroriste a été revue, alors que le système de protection du premier magistrat du pays a connu un changement.
La tentative d'assassinat contre Bouteflika à Batna a déstabilisé l'échiquier politico-sécuritaire et ouvert la porte à la méfiance, signalent des sources bien informées. D'abord de part son contexte. L'opération, faut-il le rappeler, a eu lieu quelques semaines après la mort du général Smaïl Lamari, patron des services secrets et connu pour avoir soutenu Bouteflika et sa politique de concorde civile et de réconciliation nationale. Puis, les conditions dans lesquelles a eu lieu l'attentat suicide. Le kamikaze a profité d'une lourde faille dans le cordon de sécurité du président, confiée principalement à la garde présidentielle, dirigée par un militaire. Ces gardes passent au peigne l'itinéraire de la visite, limite un périmètre de sécurité sur lequel ils veillent, au-delà duquel la police entre en action. Le fait que le terroriste ait pu franchir ce maillage, sans qu'il ne soit repéré, a suscité de la suspicion, notamment chez le président lui-même, visiblement choqué par l'événement. Il décide alors de mener personnellement son enquête à partir d'El Mouradia. Mais la faille dans le dispositif de sécurité, c'est le commandant du secteur militaire de Batna qui la paiera de son poste, au lieu et place du service de la garde présidentielle. Depuis, Bouteflika n'a plus quitté son bureau jusqu'à la veillée du 27e jour du Ramadhan. « A Alger, les services de sécurité appréhendaient sérieusement cette sortie, parce que des informations sur l'organisation d'un attentat suicide à la veille de l'Aïd ont été confirmées par des repentis », déclare notre source. Alger était quasiment quadrillée, dès samedi, c'est-à-dire trois jours avant l'événement. Djamaâ Lekbir, (La Grande mosquée) situé à la place des Martyrs, a été occupé par les artificiers et les éléments de la garde présidentielle, alors que la police a occupé la rue. Toutes les ruelles adjacentes à ce lieu de culte ont été fermées aux automobilistes, alors que les passants sont soumis à un contrôle policier rigoureux des papiers d'identité et parfois à des fouilles corporelles. La veille de la veillée religieuse, les militaires neutralisent le terroriste le plus redoutable du GSPC, émir de la zone du centre, Redouane Fassila, de son vrai nom Khaled Harigue, un des stratèges de l'organisation terroriste. Il était en compagnie de deux autres terroristes notoires, dont un spécialisé dans le piégeage des véhicules. Le groupe qui préparait un attentat suicide à Alger a été éliminé, lors d'un barrage mobile des forces de l'ANP, sur la route reliant Boghni à Draâ Ben Khedda, wilaya de Tizi Ouzou. Même si ces dangereux éléments ont été abattus, la menace d'attentats reste toujours pesante, dans la mesure où d'autres complices risquent d'achever la mission de leurs chefs. Ce qui a eu pour conséquence d'augmenter l'état d'alerte dans les rangs des forces de sécurité au niveau de la capitale, notamment lors de la veillée du 26e jour du Ramadhan à laquelle le président prend part chaque année et à l'issue de laquelle il salue directement les fidèles. Ce qui constitue pour les services de sécurité un risque encore plus grand à prendre. Un risque auquel ils ont fait face en installant un dispositif sécuritaire des plus importants et en même temps surprenant, dans la mesure où pour la première fois, la garde présidentielle a eu pour mission d'assurer la sécurité à l'intérieur de la mosquée. Celle des alentours immédiats de ce lieu de culte a été confiée à des policiers en majorité en civil, notamment les agents des renseignements généraux. Ceux-ci sont pour la première fois chargés d'une telle mission. Reste une autre étape encore à risque à surmonter. La prière de l'Aïd. Déjà, le dispositif de la veillée du lundi dernier a été maintenu avec un léger allégement, alors que les grandes avenues de la capitale sont renforcées par des barrages mobiles de la police. Des patrouilles sillonnent à longueur de journée et de nuit les quartiers dits chauds, et un renforcement des effectifs a été constaté. Quelque 15 000 policiers sont mobilisés pour assurer la sécurité, alors que les troupes d'élite de l'ANP continuent de traquer les éléments du GSPC à la périphérie de la capitale. La stratégie des barrages militaires mobiles sur les chemins de montagnes, lieux de passage des groupes terroristes, notamment leurs chefs obligés de quitter les maquis pour préparer les attentats, a donné jusque-là des résultats probants. Les derniers coups assénés à l'organisation de Droukdel l'ont certainement déstabilisé, mais pas neutralisé. Ses chefs seront dans l'obligation de sortir, en commettant des attentats spectaculaires, pour remonter le moral à ses troupes et faire croire à celles-ci que ses capacités de nuisance sont toujours les mêmes.

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