La friperie faute de mieux ! L'approche de la fête de l'Aïd El Fitr de cette année ne semble pas être un moment de joie pour un bon nombre de familles. En effet, dans notre société, les enfants sont souvent les seuls à apprécier les fêtes religieuses et plus particulièrement Aïd El Fitr. Et cela suite aux traditionnelles ambiances que dégagent les mosquées durant l'exécution des prières du Qyam et celles de Leilet El Qadr, celles des soirées ramadhanesques et celles des dernières journées du mois de jeûne où les foyers deviennent de véritables laboratoires pour la préparation de gâteaux. Parmi toutes ces activités, la plus importante et la plus attendue par les bambins et celle des sorties, le soir, destinées à l'achat des vêtements. Cependant, cette année, la dotation vestimentaire des enfants, pour une grande couche sociale, est bien compromise par les prix excessifs pratiqués par les différents magasins de confections et même ceux de la friperie. Ce phénomène tarifaire qui affecte les articles d'habillement à Adrar est lié surtout à la position géographique d'Adrar, située à plusieurs centaines de kilomètres des différents centres d'approvisionnement des commerçants qui sont en général Ghardaïa, Béchar, Oran et Alger. Si déjà les citoyens de ces villes éprouvent des difficultés à faire face aux tarifs de ces produits, il faut retenir que ceux d'Adrar subissent en sus les effets des taxes de transport et de la marge bénéficiaire des commerçants. Certaines familles qui n'ont pas trouvé les articles qui leur convient au niveau des magasins de confection, de la friperie, ni même sur les étalages informels, se sont rabattues alors sur les artisans tailleurs pour la confection d'habits traditionnels comme la gandoura et le pantalon. D'autre part, les citoyens sont figés devant la hausse vertigineuse des prix des arachides, notamment les cacahuètes qui sont passé de 100 DA/Kg à 280 DA/Kg, malgré l'existence assez importante d'une production locale. Ce qui a contraint les pauvres ménagères à préparer de la pâtisserie à base de farine uniquement. Impossible d'émettre un mandat Les habitants de la localité de In Belbal, une petite commune de 50 âmes, rattachée administrativement à la daïra d'Aoulef, à 120 km, se plaignent de l'enclavement de leur bourgade et notamment de la mauvaise prestation de service de leur bureau de poste. C'est ce qu'a révélé un usager qui s'est exprimé hier matin sur les ondes de la radio locale, à partir de cette bourgade, sur cette petite régie qui ne répond plus aux exigences de la petite population. « Pour envoyer un mandat à mon fils, étudiant à Oran, afin qu'il vienne passer l'Aïd en famille, je suis obligé de faire le déplacement jusqu'à la poste d'Aoulef où jusqu'à celle d'Adrar, soit 370 km, faute d'un terminal au niveau de notre bureau de poste », s'exclame cette personne. En effet, les résidents de ces localités éprouvent d'énormes difficultés en matière de retraits d'argents ou d'émissions de mandats. Les usagers de cette poste ont souvent dû faire face, soit au manque de liquidités, soit aux coupures sur le réseau informatique.