Il y a ceux qui achètent et ceux qui regardent seulement ces belles choses, sans pouvoir se les offrir, et ce, faute de moyens. A l'approche de l'Aïd El-Fitr, les pères de famille comptent les maigres sous qui leur restent après la saignée provoquée par l'augmentation des prix des produits de première nécessité durant le Ramadan par certains commerçants peu scrupuleux et avides d'amasser un maximum d'argent au détriment des honnêtes gens. La rue du 1er-Novembre semble, ces deux derniers jours, plus encombrée que jamais. En effet, des dizaines de badauds arpentent l'allée après la rupture du jeûne. Les trabendistes et autres vendeurs de friperie occupent les trottoirs. Des pantalons, des blousons, des chemises, des tricots, des souliers made in sont exposés à même le sol et cédés à des prix défiant toute concurrence. Il y a ceux qui achètent et ceux qui regardent seulement ces belles choses, sans pouvoir se les offrir, et ce, faute de moyens. Un peu plus loin, à la Cité 147 Logements, des jeunes filles, des enfants passent d'un magasin à un autre, à la recherche d'un bel habit pour l'Aïd. Seulement, les prix affichés en découragent plus d'un. En effet, un simple tour dans les magasins d'habillement permet aux gens de constater une flambée des prix sans pareil. Des tailleurs pour femmes sont cédés à 5000 DA, les pantalons pour jeunes filles à 1500 DA. Les chaussures varient entre 1200 et 1500, quant aux tricots et aux chemises pour enfants, ils sont à 1500 DA et le pantalon à 1200 DA. Bon nombre de citoyens se rabattent sur les commerces de friperie. Outre les vêtements de l'Aïd, les pères de famille doivent faire face aux dépenses inhérentes à la préparation des gâteaux de la fête.